Séparation Nadjet vivait paisiblement dans sa famille. Son premier mari s?est remarié. Elle se remarie et perd la garde de son aîné. «Je vivais dans ma famille, jusqu?au jour de mon mariage. J?ai vécu dix ans avec mon premier mari, chez ma belle-famille. Il s?est remarié deux ans après notre mariage ; je ne l?ai jamais su, mais j?avais un pressentiment car il découchait, il ne venait que le week-end, puis tous les quinze jours et enfin chaque mois. J?ai appris son remariage lorsqu?il l?a ramenée pour cohabiter. Je n?ai pu supporter cette situation. Il m?a donc reconduite chez mes parents avec mon enfant, jusqu?au divorce. J?ai reçu l?acte de divorce. Je l?ai poursuivi afin d?obtenir mes droits et la pension alimentaire de mon fils. Il a réclamé la garde de son enfant. Dans l?impossibilité d?assumer ma responsabilité, j?ai accepté de le remettre à son père. Il est resté chez lui pratiquement deux années, mais je n?ai pas pu accepter d?en être séparée, je l?ai donc récupéré avec l?assistance des services de sécurité. Il m?a remis 5 000 DA. Il a avancé qu?il avait perdu son travail pour ne pas avoir à payer la pension du petit. Quelque temps après mon retour dans ma famille, j?ai connu un homme qui m?a proposé le mariage. J?ai accepté à condition qu?il me prenne avec mon fils. Il a répondu favorablement à cette condition, me promettant de le traiter comme son propre enfant. Après notre mariage, ce n?était plus le cas. Au contraire, il le maltraitait, il le torturait. Il lui a ouvert à plusieurs reprises le crâne. Il en a vu de toutes les couleurs avec lui. Nous étions mariés par la Fatiha au début, puis lorsque je suis tombée enceinte de mon deuxième fils, nous avons fait un acte de mariage par jugement chez le notaire, en présence de mon tuteur. J?ai habité avec ma belle-famille jusqu?au jour où mon beau-frère a décidé de se marier. J?ai donc quitté ma chambre et je dormais avec ma belle-mère et mes enfants dans la cuisine. Ma belle-mère a dû quitter la maison pour s?installer chez sa fille. C?est à ce moment-là que mon beau-frère nous a mis à la porte. Nous avons passé des nuits dans des cafés, des restaurants, dans des gares?. Nous avons même loué. Nous travaillions tous les deux pour affronter la vie. Puis, hélas, mon mari a commencé à se soûler. Il me battait et battait les enfants. Quand j?ai vu qu?il refusait de les envoyer à l?école qu?il devenait très violent et coureur de jupons, je l?ai quitté. Mon aîné est actuellement chez son père. Ce dernier m?a fait signer des documents pour reprendre sa garde. Je ne sais ni lire ni écrire. Je ne sais pas ce que j?ai signé. Je peux le voir, mais je ne peux le garder pour la nuit. Mes deux enfants sont très attachés l?un à l?autre. Ils souffrent de cette séparation et moi aussi. Je voudrais reprendre mon aîné, mais vu mes conditions de vie, je ne peux le récupérer d?autant que maintenant j?ai perdu sa garde.»