Dans le cadre du partenariat et de la coopération entre l'Algérie et la France, mardi dernier, le palais de la culture Moufdi-Zakaria a abrité la signature d'un accord de coopération pour le diagnostic archéologique des sites enfouis sous la place des Martyrs, entre le ministère de la Culture algérien et l'Institut national (français) des recherches archéologiques préventives (Inrap). Un accord de coopération algéro-française a été établi avant-hier entre le ministère de la Culture et de l'Institut français des recherches archéologiques préventives (Inrap) et ce, au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Le site en question qui attise autant d'intérêt est la place des Martyrs. En effet, cet endroit regorge de “biens archéologiques qui datent de plusieurs siècles, et ce, de la préhistoire jusqu'à la période ottomane”, a déclaré M. Bouteflika, le directeur au patrimoine au ministère de la culture. Lors de ce traité était présent Paul Jacob, le directeur général de Inrap, qui a précisé que cet institut “contient 1 700 archéologues, soit plus que le CNRS. Nous ne sommes pas ici pour faire le travail mais cela consiste sur des opérations d'explorations et de classification des objets archéologiques trouvés”, a-t-il dit. Le lancement des recherches sur ce site a commencé lors de la décision de rendre ce site une station de métro qui relie le tronçon de la grande poste à la place des martyrs. “Les travaux de recherches seront entamés avant le début de la construction de la station. Nous devons préserver ce site, c'est un droit aux générations futures”, a ajouté M. Bouteflika. À propos de ce site qui représente une grande richesse patrimoniale pour le pays, Mounira Barka, représentante du département patrimoine universel à l'Unesco, a déclaré de son côté : “La Casbah est inscrite sous la protection des biens, et ce site doit bénéficier de ces recherches, il ne faut pas laisser la modernité tout détruire.” De plus, des sondages ont déjà été réalisés par des archéologues français et algériens, et l'exploration des milieux s'est effectuée à 50 mètres. À ce propos, un archéologue de l'Inrap a évoqué les trésors et vestiges trouvés. “Au premier niveau entre le port et le haut niveau de La Casbah, on a retrouvé des ateliers de ferronniers qui remontent à l'époque ottomane. Entre autres, il y a probablement une basilique qui remonterait au 6e siècle av. J.-C.”, a-t-il annoncé. Ces 50 mètres explorés, il reste à ces chercheurs encore trois mètres pour avoir un transmet complet sur l'histoire et sur ce que cache cet endroit, encore inexploré. Notamment, ces fouilles doivent s'effectuer dans un laps de temps limité avant le commencement des travaux, “c'est un travail scientifique minutieux à même de préserver et mettre en valeur les sites archéologiques. Comme cela est le cas pour La Casbah”, a-t-elle-ajouté. Le pilier d'un pays ce sont ses richesses archéologiques, son histoire et son vécu. “L'archéologie représente les archives d'une nation. Après des siècles, il n'y a que ces richesses qui peuvent résumer l'histoire de cette nation”, a déclaré le directeur de l'Inrap. Hana Menasria