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Un week-end et des interrogations
Après la décision de son instauration
Publié dans Liberté le 23 - 07 - 2009

L'Algérie a fini, donc, par se ranger du côté des quatre pays du Golfe (Qatar, Koweït, Emirats et Bahreïn) qui ont adopté, depuis 2003, le week-end dit “semi-universel”.
Le Conseil des ministres a, enfin, tranché en faveur du passage au week-end dit “semi-universel”. Le nouveau week-end, qui entrera en vigueur le 14 août prochain, définit le vendredi comme journée légale de repos hebdomadaire avec des aménagements possibles pour le travail posté. Par ailleurs, selon le communiqué du Conseil des ministres, “la réglementation qui a arrêté la durée légale de travail hebdomadaire à 40 heures a également fixé le repos hebdomadaire des agents des administrations publiques pour les journées des jeudi et vendredi.
Cependant, dans les faits, et outre les secteurs d'activité en contact direct avec la population (banques, communes, postes), de plus en plus d'entreprises économiques privées ou mixtes organisent le repos hebdomadaire de leurs personnels pendant les journées de vendredi et samedi.
À l'issue du débat, le Conseil des ministres a décidé que le repos hebdomadaire sera désormais organisé les vendredi et samedi, avec maintien de la possibilité pour les entreprises économiques d'organiser ce repos au niveau du travail posté, selon leur plan de production.
Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur à partir du vendredi 14 août prochain, un texte réglementaire en précisera les modalités”.
La décision, somme toute attendue, du Conseil des ministres vient répondre à un besoin réel : celui de limiter les pertes énormes subies par l'économie nationale, en raison du fait que l'économie nationale ne fonctionnait réellement que pendant trois jours par semaine (lundi, mardi et mercredi), lorsqu'on compte notre week-end (jeudi et vendredi) et le week-end universel (samedi et dimanche). Les pertes sont estimées à plus d'un milliard de dollars par an. Les banques, les ports, mais aussi de nombreuses entreprises nationales liées à des contrats avec l'étranger en ont souffert depuis 1976.
L'Algérie a fini, donc, par se ranger du côté des quatre pays du Golfe (Qatar, Koweït, Emirats et Bahreïn) qui ont adopté, depuis 2003, le week-end dit “semi-universel” (vendredi-samedi). Une décision déjà anticipée par des entreprises étrangères activant en Algérie, à commencer par ArcelorMittal. Il est vrai que cette mesure était revendiquée aussi bien par le Forum des chefs d'entreprise que par la Centrale syndicale. Mais il est vrai aussi qu'elle constitue une demi-mesure, une fuite en avant, sachant qu'elle ne résoudra pas entièrement le problème des pertes subies par l'économie nationale.
Au lieu de tourner cinq jours par semaine, notre économie fonctionnera quatre jours par semaine et aura toujours une journée de moins par rapport à la semaine universelle. D'un autre côté, en instituant le vendredi comme jour de repos hebdomadaire, le Conseil des ministres complique davantage la situation, dans la mesure où il ne précise pas si toutes les institutions devraient travailler vendredi. Les banques, les postes, les mairies et autres administrations publiques devraient attendre le texte réglementaire qui en fixera les modalités, mais force est de reconnaître que, dans les faits, la tâche ne sera pas de tout repos.
Si le souci de préserver la sacralité du vendredi a prévalu dans la prise d'une telle décision, il n'en demeure pas moins que les administrations et autres institutions auront du mal à faire travailler tout leur personnel le vendredi. D'un autre côté, si les administrations pourraient travailler vendredi, sans que cela n'empêche leurs personnels de respecter la prière du vendredi, pourquoi alors maintenir le vendredi comme journée de repos ? Ensuite, cela suppose que ces administrations, qui travailleraient vendredi, devraient se mettre au repos samedi et dimanche, au lieu de samedi. Un véritable chamboulement des habitudes en perspective.
Si les institutions bancaires devraient y trouver leur compte, en se mettant au même niveau que les banques universelles, il n'en demeure pas moins que les autres entreprises devraient encore faire de la gymnastique pour tenter de minimiser les pertes.
Il y a lieu de rappeler que la décision prise par Houari Boumediene en 1976 d'instituer les journées de jeudi et vendredi comme week-end était populiste, et répondait surtout au souci de se prémunir de la montée du courant islamiste, au moment où l'ayatollah Khomeïny, en exil à Paris, et l'imam Abdelhamid Kechk à partir du Caire, commençaient à chauffer les foules dans le monde musulman. Aujourd'hui encore, les islamistes, et même certains médias, veulent faire croire aux Algériens que la journée du vendredi est intouchable. Le pouvoir semble leur avoir donné raison. Pourtant, ni le Coran ni le Prophète n'ont incité les fidèles à ne pas travailler le vendredi. Bien au contraire. Qu'est-ce qui empêcherait alors les Algériens de travailler vendredi, sachant qu'ils peuvent accomplir leur prière le plus normalement du monde entre 12 et 14 heures ? Rien, sauf cette trouvaille salafiste qui voudrait que les Algériens soient plus musulmans que tous les musulmans et, de surcroît, qu'ils ne doivent en aucun cas faire comme les juifs et les chrétiens. Une croyance économiquement suicidaire, sachant que le monde musulman n'a aucun pouvoir de peser sur la balance des relations internationales, encore moins sur l'économie mondiale. On le voit bien avec le recul des cours de pétrole, mais surtout avec la crise économique mondiale.
L'Algérie, qui a lourdement payé le prix de la chute des cours de pétrole au milieu des années 1980, pourrait, à tout moment, revivre le même scénario. Ceux qui, au nom d'une perception étriquée de la charia, considèrent l'évasion fiscale, la corruption, la contrebande comme du “commerce licite”, trouvent toutes les justifications au terrorisme et continuent à imposer leur diktat à un pouvoir en manque d'audace.
Azzeddine Bensouiah


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