Le Conseil économique et social de l'ONU (Ecosoc) a suspendu, hier pour un an, le statut consultatif de la Commission arabe des droits de l'Homme (CADH) sur demande de l'Algérie qui accuse l'ONG d'avoir choisi comme porte-parole un homme recherché pour terrorisme. L'Algérie avait obtenu du comité des ONG de l'ONU de recommander la suspension de la CADH. Cette recommandation a été entérinée hier par consensus et sans débat par l'Ecosoc réuni à Genève. Les autorités algériennes s'étaient indignées que l'ONG ait choisi de se faire représenter par Rachid Mesli, un ancien avocat qui avait été condamné en 1997 à trois ans de prison pour soutien au terrorisme. Jouissant depuis 2000 du statut de réfugié en Suisse, Rachid Mesli avait présenté en juin 2008 les observations de la CADH lors du débat sur la situation des droits de l'Homme en Algérie dans le cadre de la procédure d'examen périodique universel du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.