De par son implantation dans cette région au carrefour de trois wilayas (Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès), l'établissement public hospitalier Krim-Belkacem de Draâ El-Mizan accueille des malades de toutes cette vaste contrée. Inauguré à la fin des année 1980, cet hôpital de 240 lits est devenu depuis une année un point de chute pour de nombreux patients qui résident en dehors de la région. Car, faudrait-il le souligner, après de longues années de passage à vide, cet EPH, dirigé actuellement par un directeur ayant gravi tous les échelons de la hiérarchie sanitaire, a été renforcé en chirurgiens et en spécialistes, toutes spécialités confondues. Indubitablement ce qui mérite d'être souligné est l'inauguration du service ORL après vingtaine. “Dès que j'ai pris mes fonctions au sein de cet hôpital, je me suis engagé à faire de lui un EPH digne de ce nom. D'ailleurs, une fois recensé tous les problèmes, les solutions sont arrivées avec la collaboration de toute l'équipe et de la direction de la santé de wilaya”, nous a appris en premier lieu le premier responsable de cet EPH, M. Menad. Pour le service ORL, il nous a confié qu'il fonctionnait à merveille depuis le début de l'année. “Nous avons un personnel qualifié. Je vous informe que nous recevons des malades de plusieurs régions, même d'Azazga”, a-t-il dit à ce propos. L'autre service mentionné dans son intervention est celui de la maternité. Ce dernier a été renforcé par le recrutement d'un gynécologue. Si par le passé, les futures mamans étaient généralement orientées à la clinique Sbihi de Tizi Ouzou, aujourd'hui, a-t-on appris de source proche de cet EPH, elles accouchent dans ce service dans de très bonnes conditions. “Même lorsqu'il s'agit d'un accouchement par césarienne c'est sur place”, a ajouté la même source. Interrogé sur la mise en service des couveuses laissées des années dans des cartons, notre interlocuteur nous a répondu que ce matériel est dépassé. Néanmoins, les bébés nés prématurés sont pris en charge au service pédiatrie. “Nous avons quatre plaques chauffantes. Les parents n'ont rien à craindre. Les bébés sont pris en charge au service néonatalogie”, a précisé M. Menad. Au cours de notre virée dans tous les services de cet EPH, il nous a été donné de constater que toutes les infrastructures ont été réfectionnées de même la qualité des prestations en nette amélioration. Avant de quitter ce futur CHU comme le disent certains, nous avons visité le centre d'hémodialyse. “Ce service est digne de ceux des pays développés”, nous a répondu un patient qui vient de Mechtras. Un autre interlocuteur nous a confié que la prise en charge de cette catégorie de personnes est plus qu'appréciable. Le personnel formé à cet effet veille sur les générateurs. “Il n'y a aucun manque. Je vous assure que nos malades sont très satisfaits. N'oubliez pas que pendant des années, ces personnes avaient souffert en se déplaçant jusqu'à Tizi Ouzou ou encore jusqu'à Rouiba. Nos malades sont vraiment soulagés”, nous a confié un agent paramédical. La dernière question que nous avons posée au directeur est la présence d'un cas de grippe porcine dans la région. “C'est vrai, nous avons accueilli un patient qui avait un pic de fièvre de 39,5, mais qui ne présentait aucun symptôme de la maladie dont vous parler. Après tous les tests recommandés par la tutelle, il s'est avéré qu'il n'était pas atteint de la grippe porcine. En tout cas, nous sommes sur le qui-vive. Notre personnel est en vigilance permanente”, a-t-il conclu. O. GHILÈS