L'Etablissement public de santé (Eph) de Draâ El-Mizan, de par son infrastructure et sa capacité d'accueil de 240 lits, est l'une des structures des plus importantes de la wilaya. Il vient juste après le CHU Nedir-Mohammed de Tizi Ouzou. Au niveau de cet hôpital, tous les services fonctionnent. De la pédiatrie jusqu'à l'ORL en passant par la gynécologie jusqu'à la chirurgie, des centaines de patients sont pris en charge. Tout comme celui d'Azazga, depuis 2006, l'unité de dépistage du cancer de col utérin est opérationnelle. Aussi, ce service rend d'innombrables services aux femmes, notamment celles ne pouvant pas faire par exemple le frottis dans les structures sanitaires privées en raison de la cherté des examens. En plus de cela, les malades atteints d'insuffisance rénale sont suivis par des néphrologues trois fois par semaine. “Nous avons au total douze générateurs opérationnels. Nous accueillons tous les patients venant du versant sud de la wilaya. Je peux vous dire que c'est le meilleur service actuellement”, nous a déclaré le directeur de cet EPH. “Si cet hôpital prend en charge tous les malades de la région et même ceux des communes limitrophes relevant des wilayas de Bouira et de Boumerdès, il faut dire que son service est le plus demandé. Même pour une consultation telle une grippe, les patients ne viennent qu'à notre service. Pour la seule année 2011, nous avons enregistré 68 000 cas. C'est énorme, non ?”, s'est interrogée une source proche de ce service. “Ce qui complique la tâche du personnel, c'est surtout l'indélicatesse des patients. Parfois, ils s'impatientent. Et combien de fois, avons-nous été malmenés ? Il nous faut un poste de police à l'intérieur. Parfois, certains malades ou leurs accompagnateurs ne comprennent pas, par exemple, qu'au moment de la relève, il y a une petite perturbation, mais c'est tout de même un acte médicolégal”, nous a expliqué à ce sujet notre source. D'ailleurs, nous avons appris que de nombreuses altercations entre les citoyens et le personnel ont eu lieu. “Ce sont les risques du métier”, s'est limité à nous dire un infermier qui était de garde. Selon le premier responsable de cet hôpital, le service de néonatologie est fin prêt. En quelque sorte, c'est un lieu où seront pris en charge les bébés nés prématurés. “Toutes les installations ont été faites et les équipements sont prêts. Il ne reste que l'affectation du personnel qualifié pour ces actes médicaux. C'est une pédiatrie 2 car au niveau de la pédiatrie 1, on prend en charge les autres enfants”, nous a confié notre interlocuteur. Pour ce dernier, ce service va renforcer les autres. Nombreux, d'ailleurs, sont les citoyens qui ont soulevé ce manque. Le directeur est rassurant en ce qui concerne ce service qui complètera celui de la santé infantile. Aussi bien les citoyens que le personnel de cet EPH attendent la dotation d'un scaner. “Nous sommes pauvres et nous n'avons pas les moyens financiers pour de telles radios. Il faudrait que le ministre de la Santé pense à équiper cet hôpital de scanner. Nous ne demandons pas autre chose”, tel est l'avis d'un malade qui dépense énormément d'argent pour ce genre de radio. Heureusement, la radiologie est opérationnelle. “Pour les radios habituelles, il n'y a aucun problème, mais pour les autres, elle sont à la charge du malade et il doit aller chez le privé, nous a ajouté une autre source. Rénovation entière des services et mise en place d'une literie neuve. Ce qu'il y a lieu de rapporter est peut-être cette restauration que subissent tous les services. De nombreux chantiers sont sur place en train de rénover les services. Il nous a été donné de constater que les murs ont été recouverts de faïence et qu'en ce qui concerne les lits et les couvertures, ils ont été remplacés par des neufs. Des travaux sont en cours afin de redonner à tous les murs leur blancheur. En raison de tout ce qui est engagé les citoyens trouvent que beaucoup de choses ont changé. C'est quand même plus propre qu'avant. Quand on voit ces couvertures et ses casiers neufs, on constate que des efforts sont fournis et des améliorations y ont été portés”, nous a dit une personne qui venait de rendre visite à un parent. Enfin, avant de quitter les lieux, nous avons demandé au directeur s'il manquait des médecins, des spécialistes ou des chirurgiens. “Nous n'avons pas un grand manque, mais nous attendons toujours le renforcement de cet hôpital car il est semi-régional”, nous a-t-il répondu. En tout cas, la population de toute la région voit que cet EPH pourrait à l'avenir devenir un CHU si et seulement si les pouvoirs publics auraient la volonté de l'accompagner vers ce statut. O. G