Depuis le début de la saison estivale, des centaines d'hectares de cultures céréalières et arboricoles sont partis en fumée suite aux nombreux incendies qui se sont déclarés un peu partout à travers l'est du pays. Cela se passe au moment où les services de la Protection civile continuent à se déployer à travers les daïras classées à risque, dans la wilaya de Mila, en vue d'une plus grande efficacité en cas de sinistres. En effet, selon les chiffres de la direction concernée, il a été enregistré, depuis le mois de juin dernier, pas moins de 107 foyers d'incendie aux quatre coins de la wilaya qui ont causé au total la destruction de 210 hectares de cultures céréalières, dont 125ha de blé tendre, 71 ha de blé dur et 14 ha d'orge. A cela s'ajoutent, précise notre source, 185 ha de paille, 2564 bottes de foin et 258 arbres fruitiers, principalement des oliviers. Signalons que, dans la perspective d'améliorer ses prestations et par ricochet, assurer une plus grande efficacité d'intervention, la direction de la Protection civile compte ouvrir incessamment, deux nouvelles unités dans les daïras de Tadjenanet et de Tassadane et projette d'en ouvrir quatre autres, dans un proche avenir, dans d'autres régions de la wilaya. Dans ce même registre, on précise qu'un piquet de plongeurs vient d'être créé et est prêt d'intervenir au niveau du barrage de Beni Haroun, mission assurée jusqu'ici par les scaphandriers des wilayas de Jijel et Constantine. Il est à signaler que le premier semestre de l'année en cours a connu deux noyades dans les barrages de la wilaya. Par ailleurs, les forêts de Batna connaissent un temps difficile, au moment où les autorités concernées à savoir la direction de la conservation des forêts et la direction du parc national de Belezma observent un black-out total, tout comme la Protection civile dont la cellule de communication affirme n'avoir enregistré qu'un seul incendie dans la région de Bouillef “bel et bien maîtrisé” Cependant, le terrain révèle une tout autre vérité. Les forêts situées dans les régions montagneuses de Mestaoua, Kasrou, Arris, Djbel Massaouda, Chlaâlaâ et bien d'autres à travers le territoire de la wilaya sont dévastées par les flammes. Il faut savoir que les espaces forestiers de la wilaya de Batna s'étalent sur 300 000 hectares et sont constitués principalement de pins d'Alep, de chênes-verts, de genévriers mais surtout du majestueux cèdre. “Nous n'arrivons plus à vivre avec les feux qui nous entourent. On étouffe et nos enfants arrivent à peine à tenir le coup”, nous lance une mère de famille vraisemblablement inquiéte de l'état de santé de ses enfants. A Oum El Bouaghi, alors que la canicule persiste à travers la wilaya avec des pics de température inimaginables, plusieurs incendies de récoltes ont été enregistrés par les services de la Protection civile de la wilaya. Durant la journée de lundi, les feux ont ravagé deux hectares de chaume, 47 arbres fruitiers et 300 bottes de foin au niveau de la ferme Zenag Amar d'El Amiria (une bourgade à quelques encablures de Sigus). Les mêmes services font aussi part d'une cinquantaine d'hectares de blé tendre ayant été la proie des flammes à la ferme Samii à Berriche (nord de Aïn-Beïda).Une enquête à été diligentée par la gendarmerie pour déterminer les causes exactes de ces incendies, apprend-on de sources concordantes de la Protection civile. K. Bouabdellah/Lamia F./ K. Mesaad