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“La reconnaissance de tamazight implique une réforme de l'Etat”
Ali Brahimi, juriste et militant du MCB
Publié dans Liberté le 13 - 07 - 2003

Pour cet homme de loi, “le statut de langue nationale de tamazight doit être explicité”.
En tant que juriste et ancien membre des commissions nationales, Me Ali Brahimi a animé une conférence-débat, lors du IIIe séminaire national du MCB, traitant des “implications juridiques et socio-institutionnelles de l'article 03 bis de la Constitution”, qui aura, d'ailleurs, suscité beaucoup d'intérêts et de débats au sein de la nombreuse assistance.
“À travers une telle communication, je voulais surtout souligner la portée considérable de l'article 03 bis de la Constitution, lorsqu'on rappellera le système monolinguistique dans lequel nous avons vécu jusqu'en 2001”, nous a confié Me Ali Brahimi à la fin des débats. “La reconnaissance de tamazight dans un statut de langue nationale à travers la Constitution est déjà un acquis considérable, mais elle marque en même temps des limites, en ce sens que le statut de langue nationale doit être davantage explicité et précisé. Et pour nous, militants du mouvement amazigh, qui comptons bien utiliser le combat pacifique et le droit légal pour arriver à réaliser nos objectifs, nous considérons que l'article 03 bis de la Constitution implique nécessairement aujourd'hui — du fait qu'il s'agit d'une norme constitutionnelle — l'amendement d'un certain nombre d'autres textes de loi et de textes réglementaires qui organisent la scène linguistique et culturelle du pays, à l'image de la loi sur l'arabisation et de la loi sur la communication qui doivent être réformées pour intégrer la prise en charge effective de la langue nationale amazigh” précisera Me Ali Brahimi.
Par ailleurs, le juriste et militant bien connu du MCB estime que “l'alinéa 2 de l'article 03 bis qui fait obligation à l'Etat de promouvoir toutes les variantes régionales de tamazight ouvre une piste intéressante en ce sens
qu'il contient, en germe, la reconnaissance des communautés linguistiques et culturelles régionales, telles que le Chenoua, les Aurès, la Kabylie, le M'zab, les Touareg, etc. Cela implique donc que le système politico-institutionnel et administratif dans lequel nous avons vécu depuis 1962, et qui est celui du modèle de l'Etat-nation centralisé et jacobin excluant toute diversité culturelle, doit être revu”, ajoutera Me Ali Brahimi qui estime aussi que “l'alinéa 2 de l'article 03 bis de la Constitution doit nous permettre d'ouvrir une réflexion sur une réforme de l'Etat en vue d'aller vers des régions autonomes, vers l'Etat unitaire régionalisé dans lequel les régions dominantes berbérophones verront tamazight comme langue de travail et d'utilisation dans la région avec, en second lieu, l'utilisation de la langue arabe et bien l'inverse dans les régions à dominante arabophone”, conclut Me Ali Brahimi.
M. H.


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