L'été, chez nous, rime avec incendies de forêt, maladies à transmission hydrique, intoxications alimentaires et, bien sûr, embouteillages au pourtour et dans les villes côtières, évidemment les plus prisées par les estivants. Des désagréments qui, certainement, poussent les gens à rester chez eux. Le mois d'août a à peine pointé du nez que déjà les Algériens qui le guettaient se voient contraints de revoir leur plan de vacances. Il faut “se reposer plus vite” que d'habitude, et il faut faire en sorte que ça coûte moins cher. C'est que le Ramadhan est tout proche. Il s'annonce cher et chargé de désagréments divers, ceux qu'on doit au hasard du calendrier, à Dame Nature et au CO2 qui réchauffe la planète, non sans l'empoisonner en même temps que notre vie. Mais pas seulement : l'été, chez nous, rime avec incendies de forêt, maladies à transmission hydrique, intoxications alimentaires et, bien sûr, embouteillages au pourtour et dans les villes côtières, évidemment les plus prisées par les estivants. Des désagréments qui, certainement, poussent les gens à rester chez eux et à se suffire de la sieste quotidienne et de la télé sans répit. Ceux-là seront probablement plus nombreux cette année car il faut déjà penser au budget du Ramadhan et, en même temps, à celui de la rentrée, deux “évènements” budgétivores qui, au grand dam des pères de famille et surtout des smicards, vont coïncider et seront suivis de l'Aïd, une fête non moins budgétivore. Mais à quelque chose malheur est bon comme on dit : si vous aviez pour projet de vous offrir une voiture cet été par le biais d'un crédit bancaire, la loi de finances complémentaire vous obligeant à y renoncer, vous pourriez user de vos économies, prévues à cet effet, pour vous payer de vraies vacances, tronquées toutefois du confort et de la liberté que vous aurait assurés l'ex-futur véhicule. Une liberté et un confort tout relatifs, du reste, puisque systématiquement gâchés par les tracas des bouchons, du stationnement et le diktat des gardiens des parkings sauvages. Des tracas qui, donc, ne vous concerneront pas. C'est toujours cela de gagné. Mais allez donc expliquer à vos enfants qui attendaient le joujou, et qui l'avaient vu au show-room, que le gouvernement leur refuse ce plaisir ! S'improviser porte-parole d'Ouyahia auprès de ses propres enfants ! Et en plein mois d'août, s'il vous plaît ! Il n'y a pas mieux pour gâcher à la fois vos vacances et les leurs. Tout n'est pas noir pour tout le monde, toutefois : si votre budget le permet, si votre passion du beau est prononcée et si la grippe porcine ne vous effraie pas plus que les MTH et les incendies de forêt, l'Algérie vous offre un large faisceau de destinations de vacances. D'Est en Ouest et du Nord au Sud, ses villes et villages, ses montagnes et ses plages ont de quoi vous enchanter malgré tout. S. C.