Comme à l'accoutumée, de nombreux Algériens résidant à l'étranger ont envahi les ports et les aéroports algériens pour des vacances dans leur pays durant la longue trêve estivale. Ils ont parcouru des milliers de kilomètres venant de partout et notamment d'Europe, où ils sont les plus nombreux, à la recherche du soleil de leur pays et de l'affection des leurs qu'ils n'ont pas vus, pour certains, depuis bien longtemps. Keltoum, une ressortissante algérienne de 47 ans, résidant dans la région parisienne, en France, depuis une trentaine d'années, fait de ses séjours réguliers en Algérie, pendant l'été, une sorte de “coutume” qu'elle n'échangerait pour rien au monde. Assistante juridique en France, originaire de Sétif, cette dame dit “aimer le soleil de son pays” et reste “très attachée” à ses origines, et aux traditions de ses ancêtres. Chez elle, en France, sa table quotidienne “comprend toujours, été comme hiver, au moins un plat traditionnel du bled”, affirme-t-elle sans détours. “Les traditions algériennes coulent dans mes veines. Je suis allée en France à l'âge de 17 ans mais je ne peux me passer de mes coutumes, qui me sont chères”, ajoute cette dame avec une fierté non dissimulée. Pour sa part, Fatma, 50 ans, rentre de Rome comme chaque année en compagnie de sa fille Samah, une étudiante de 18 ans. Originaire de Sidi Aïssa, (près de Boussaâda), elle vient, elle aussi, “se ressourcer auprès des Algériens et prendre un peu de chaleur familiale dans la valise du retour”. “Tout me manque, mon pays, ma ville, mes parents, mes amis d'enfance, mon entourage et mes coutumes”, dit-elle, les larmes aux yeux. Pourtant, vivant en Italie depuis 25 ans, elle affirme ne rater aucune opportunité pour rentrer au pays, même en hiver. Autre motivation, le Ramadhan : “Je m'organise pour visiter mon pays pendant la saison estivale mais je m'arrange aussi pour donner l'occasion à mes deux autres enfants, Mahdi (27 ans) et Farah (25 ans), de passer le mois de Ramadhan en Algérie”, confie Fatma. Un jeune couple algérien qui vit en France depuis 18 ans, Farid et Meriem, originaires de Sétif, arrivés à Alger en provenance de Marseille, ont préféré, eux, décrire la joie de leurs enfants Sami et Naouel de pouvoir passer les vacances sur les plages d'Algérie, de Tipasa plus précisément, avec leurs petits cousins de Bab El-Oued (Alger). Ambitieux, Farid confie son intention d'investir en Algérie dans le domaine industriel et de retourner définitivement dans son pays pour y vivre à l'aise mais aussi pour “garantir” à sa progéniture “l'éducation et la culture des ancêtres”. Eloigné du pays depuis de longues années avec sa petite famille, Mohand débarqué de Genève (Suisse), accompagné de sa femme et de ses trois enfants, est tout simplement “comblé” de pouvoir passer quelques semaines de vacances en Algérie, après dix ans d'absence. Synthèse R. N.