Tout en expliquant que les mesures décidées dans le cadre de la loi de finances complémentaire visent à protéger l'économie nationale, le porte-parole du parti d'Ouyahia insiste sur l'encouragement de la production locale. Lors de la conférence des cadres du parti de Ouyahia, qui s'est déroulée jeudi à l'hôtel Bel-Air de Aïn Témouchent, et qui a été consacrée aux recommandations de la seconde session du conseil du parti, qui s'est tenu les 4 et 5 juin dernier, ainsi qu'au plan d'action du gouvernement, M. Miloud Chorfi, porte-parole du RND, a estimé que la dernière mesure relative à l'interdiction des crédits à la consommation, qui a soulevé un tollé général aussi bien chez le citoyen que chez les banques et autres concessionnaires, est venue pour protéger l'économie nationale. “Le gouvernement algérien a pris la mesure qu'il faut pour éviter aux deniers de l'Etat d'être dilapidés par des entreprises étrangères.” “Cependant, les pouvoirs publics sont en train de réfléchir à une solution pour ne pas pénaliser les consommateurs algériens”, nous fera savoir M. Miloud Chorfi en aparté, tout en précisant que “la meilleure solution doit passer inéluctablement par les chaînes de montage en Algérie, aussi bien des véhicules que des appareils électroménagers”. Sur un autre registre, et ce, en prévision du renouvellement des deux tiers du Sénat qui interviendra à la fin de l'année en cours, le numéro deux du RND a averti ses militants, en particulier les grands électeurs, quant aux conséquences qui peuvent résulter de l'absence de discipline lors des primaires. Le conférencier a implicitement menacé tout comportement irresponsable qui peut coûter cher au parti, et ce, au moment où le bureau national mise sur une présence massive des élus du RND au sein de la première Chambre. À Aïn Témouchent, on croit savoir que les dés sont pipés sur le choix porté du candidat de la formation de Ouyahia. Mais suite à cette déclaration, des supputations vont bon train sur l'état d'esprit qui règne au sein de la famille des élus locaux. Après avoir fait l'éloge du plan d'action du gouvernement pour l'actuel mandat, le porte-parole du parti subit une avalanche d'interventions des militants qui ont fait sauter le verrou disciplinaire faisant fi du conformisme en s'attaquant aux problèmes sociaux auxquels font face les citoyens, effaçant d'un trait tout ce qui a été avancé par l'orateur. Avant de mettre le doigt sur les maux qui rongent la société, l'un des intervenants s'est interrogé sur l'utilité même de l'existence de la coalition gouvernementale. Ce que Chorfi réfute car, selon lui, une telle déclaration émane d'un député en quête d'un statut politique. Le sort des réservistes qui ont été rappelés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, et qui ont été victimes, a été l'autre volet abordé par un militant, tout comme celui relatif au secteur de la justice avec cette mesure qui oblige les tribunaux à n'utiliser que les documents établis ou traduits en langue nationale, mais qui coûtent les yeux de la tête au citoyen. À ce titre, M. Miloud Chorfi révélera que l'Etat envisage d'imposer la traduction gratuite pour les documents destinés à la justice. Le prochain découpage administratif, sujet de l'heure, n'a pas laissé indifférente l'assistante qui a voulu plus de précisions sur ce projet sachant qu'un flou l'entoure à la suite de déclarations controversées de certains responsables. À ce sujet, l'orateur se limitera à déclarer que cela fait partie des prérogatives du président de la République qui devra se baser sur certains critères. M. Laradj