Reprise à Téhéran du procès d'une centaine de personnes ayant participé au mouvement de contestation à la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin dernier. Parmi ces accusés jugés devant un tribunal révolutionnaire, on compte plusieurs dirigeants du camp réformateur. Certains accusés encourent la peine de mort pour avoir contesté la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Ce procès a commencé au début du mois devant un tribunal révolutionnaire. Un procès sans avocats dont les accusés n'ont même pas été informés de la date ni du contenu du dossier. Un procès “truqué”, “une mise en scène”, un “simulacre” de procès, ont déjà dénoncé certaines personnalités du camp réformateur. Une partie des dissidents sont déjà revenus sur leurs déclarations portant un coup dur à l'opposition. Un procès donc, “avec des aveux obtenus par la violence et qui a pour objectif d'intimider la dissidence plutôt que d'obtenir des vérités”, estime le porte-parole de Human Rights Watch, Reed Brody. Une autre organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International s'inquiète pour une “hausse alarmante” du nombre d'exécutions en Iran depuis la présidentielle controversée du 12 juin. Selon Amnesty International, entre le 1er janvier et le 12 juin, au moins 196 personnes ont été exécutées, et depuis l'élection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, 115 exécutions ont eu lieu dont 24 le 5 août, jour de l'investiture du président Mahmoud Ahmadinejad. Amnesty International précise que “le chiffre total des exécutions est certainement plus élevé” que celui présenté par l'organisation. Chiffres à prendre avec des pincettes. R. I./Agences