“Je n'aurais pas dû participer à des manifestations illégales. Je regrette mes activités et présente mes excuses à la nation iranienne et au tribunal. J'espère qu'ils me pardonneront.” Clotilde Reiss, française, a été jugée dans la capitale iranienne pour espionnage, pour avoir envoyé des emails lors des manifestations post-électorales après la réélection de Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin dernier. Le procès qui a commencé début août est largement dénoncé par Paris, qui demande la libération immédiate de Clotilde incarcérée depuis un mois, et la présidence de l'Union européenne. La jeune lectrice française de l'université d'Ispahan comparaissant devant le tribunal révolutionnaire avec une centaine d'autres personnes, des Iraniens, journalistes et personnalités du camp réformateur poursuivis pour “troubles à l'ordre public et atteinte à la sécurité nationale”. Certains encourent cinq ans de prison et jusqu'à la peine de mort. Clotilde a été arrêtée le 1er juillet à l'aéroport de Téhéran alors qu'elle rentrait en France. “Dans le cadre d'un stage au Commissariat français de l'énergie atomique où mon père travaille, j'ai rédigé un rapport sur les politiques en Iran en lien avec l'énergie nucléaire”, a-t-elle raconté au tribunal. Elle est le symbole du climat tendu qui règne entre la France et l'Iran. Paris accuse Téhéran d'avoir extorqué les aveux de sa ressortissante par pressions. R. I./Agences