Face aux insuffisances constatées en matière d'hygiène et de salubrité publique et ce, nonobstant les foyers d'épidémies qui se déclarent d'une façon sporadiques dans certaines régions du pays, les pouvoirs publics ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Parant du fait que l'actuel dispositif vieux de 20 ans et qui est devenu obsolète, un nouveau texte vient d'être élaboré par le ministère de l'Intérieur et entrera en vigueur avant la fin de l'année en cours. C'est ce que nous révélera M. Taha Khaldi représentant du ministère de l'Inférieur des collectivités locales et de l'administration lors d'un séminaire régional organisé à Aïn témouchent consacré aux maladies à transmission hydrique et qui a regroupé les élus et responsables concernés des wilayas d'Oran, Mascara, Sidi Bel-Abbès, Mostaganem, Tlemcen et Aïn Témouchent. En marge des travaux, M. Khaldi précisera que le nouveau système devra responsabiliser chacun des acteurs avec une réorganisation des bureaux d'hygiène intercommunaux (BHIC) qui seront dotés de tous les moyens humains et matériels. “Il est temps de mettre fin à la gestion hybride de ces bureaux qui fonctionnent avec les agents du pré-emploi et ceux détachés des autres services”, fera remarquer notre interlocuteur. Selon lui, il n'est pas question de dissoudre les BHIC mais plutôt de les repenser en leur garantissant stabilité, compétence et prérogatives. En effet, la priorité sera accordée aux wilaya à hauts risques qui devront se charger du recrutement des cadres au profit des communes. En parallèle, des instructions fermes seront adressées aux responsables concernés. Il va sans dire que l'arrêté interministériel du 02/03/87 qui est venu en application du décret 87-146 du 30/6/1987 relatif aux BHIC qui consacre la présidence du comité national de lutte contre les MTH au ministère de la Santé a été modifié par un nouvel arrêté en date du 19/4/98 qui remettra la présidence de ce comité au ministère de l'Intérieur. “L'état devra mettre les moyens de sa politique pour protéger ses citoyens des risques d'épidémies et ce, pour peu que ces derniers s'y impliquent avec beaucoup plus de civisme. Ce n'est qu'à ce prix que les résultats seront probants” , nous dira M. Khaldi. Lors de son intervention, Mme Zaoui Rachida, chef de daïra de Hammam Bou-Hadjar, a soulevé le cas d'un problème provoqué par un apiculteur dont l'exploitation se situe dans le tissu urbain et qu'elle fut incapable de situer les responsabilités et faire intervenir le secteur concerné. Celui de l'agriculture, des forêts, du commerce ou un vétérinaire. Un véritable casse-tête chinois qui a constitué un exemple de difficulté rencontré sur le terrain. Quant au secrétaire général de la wilaya hôte, celui-ci a plaidé en faveur des communes déshéritées sans ressources propres qui continuent de prendre en charge les travaux de nettoiement au moment où l'Etat continue de bénéficier des redevances dues aux différentes concessions. Les travaux se sont poursuivis avec la présentation de communications relatives à la prévention et la lutte contre les zoonoses, intoxications alimentaires, MTH et hygiène du milieu, campagne d'abattage des chiens errants par appât empoisonné ainsi qu'aux plages sans risques, objectif escompté thème présenté par le directeur du tourisme de la wilaya de AIn Témouchent. M. LARADJ