Résumé : Souhila demande à son frère de l'accompagner à Tizi, le lendemain. À sa mère, elle prétend avoir à choisir leur carte de visite. Elle se rend ensuite à la pâtisserie où elle donne un coup de main. Aziza ne s'est pas montrée de la journée. En la croisant en compagnie de Rabah, Souhila détourne les yeux… 20e partie CHAPITRE PREMIER -Elle se comporte comme si elle était la patronne, dit-elle à ses parents. Elle est beaucoup plus à l'extérieur, à se pavaner au lieu de travailler. Au lieu de garder un œil, sur les apprentis. Heureusement qu'ils sont là ! - Si tu veux, j'en touche un mot, à sa mère, propose Houria. J'ai bien envie de lui dire mes pensées. C'est une bonne à rien, sa fille. Une opportuniste. - Oh non ! s'écrie la jeune fille. Pas besoin de scandale. Il se chargera de la remettre à sa place. - Tu penses qu'il n'est pas sérieux ? - J'en suis même persuadée, affirme-t-elle. Mais assez parler d'eux. Je vais voir si Salah est prêt. Elle le trouve en train de lasser ses basquets. Il lève la tête, vers elle, l'air interrogateur. - Dis, tu n'as pas autre chose, à faire ? - Si, réplique-t-elle. Je t'en dirais plus en route. Salah secoue la tête. Il a compris. - Il est venu ? - Oui. Allez vite. Le quart d'heure suivant, ils sont en route, pour Tizi Ouzou. Dans le taxi, il y a une étudiante. Souhila ne peut pas parler devant elle, de son rendez-vous. Elle voie bien que son frère est impatient d'en savoir plus. Heureusement, il n'y a pas de circulation. Moins d'une demi-heure après, ils arrivent au centre-ville. Dès qu'ils sont loin de toute oreille indiscrète, Salah lui demande. _ Alors, il va venir ici ? _ Oui. Normalement, on s'est fixé rendez-vous, en face de la maison de la culture, lui apprend-elle. Il insistait pour me voir. - Oui. Et moi, pendant ce temps, je tiens la chandelle ! - Non, répond-elle, gênée. Tu pourrais faire un tour. Et on se retrouve, dans une ou deux heures. - Papa serait heureux d'apprendre que je te sers… - Chut ! Je sais que tu es un gentil garçon. Sinon tu ne serais pas ici. Allez, file. Salah ne se fait pas prier. - Je te retrouve où ? - Ici. Je ne compte pas aller bien loin… En fait, à peine son frère s'est il éloigné qu'elle voie Amine arriver. Elle le reconnaît tout de suite. Elle le trouve encore plus beau. Elle sourit et se sent rougir. Il vient à elle, un bouquet de fleurs à la main. - Bonjour, disent-ils en même temps. Ça va ? Ils rient. Lorsqu'ils se regardent dans les yeux, tous deux retrouvent cette complicité qu'ils avaient eu à travers la messagerie. - C'est ton frère que j'ai vu ? - Oui. Il est curieux… En se tournant pour voir s'il était encore dans les alentours, elle l'aperçoit. - Il a l'air si sympathique, remarque Amine. Demande-lui de nous rejoindre. - Pourquoi ? l'interroge-t-elle tout en faisant signe, à son frère, de venir. - Comme ça… Je tiens à te connaître toi et ta famille, dit le jeune homme. Ton frère d'abord. Tes parents, une autre fois, ça attendra ma prochaine visite. - Mon père n'est pas aussi sympathique que mon frère ! réplique Souhila alors que son frère accourt à son geste. Elle fait les présentations alors qu'ils s'échangent déjà une poignée de main. - Salah, je te présente Amine. - Oui, je sais. Alors, pourquoi vous voulez me voir ? Amine sourit, prenant tout son temps, pour lui répondre. A. K. (À suivre)