Avant-hier soir, l'antique théâtre Cuicul de Djemila n'a pas vibré. La musique n'a pas résonné et le public n'a pas été conquis. La soirée a été annulée en raison d'intempéries. Les artistes devant animer la première partie de la soirée ont été repêchés pour la soirée d'hier, mais la star libanaise Melhem Zine, n'a pas fait découvrir sa musique au public de Djemila puisqu'il avait d'autres obligations. La sixième soirée du Festival de Djemila a été annulée. En effet, les organisateurs ont été contraints d'annuler cette soirée à cause des pluies torrentielles qui se sont abattues sur l'antique Cuicul. Les familles qui se sont rendues très nombreuses pour assister à la 46e soirée du festival ressuscité en 2005 sont rentrées bredouilles et avec un très grand regret de ne pouvoir assister aux prestations de la “super star”, Melhem Zine, qui devait chanter pour la première fois en Algérie sur la scène du Festival de Djemila durant la deuxième partie de la soirée. À cause de sa programmation au Casif, la star libanaise ne peut interpréter ses plus belles chansons devant le public de Djemila pour la soirée de mardi. Par ailleurs, les chanteurs algériens programmés pour la première partie de la soirée ont été retenus pour animer une partie de la soirée de mardi. Un riche programme “condensé” a été prévu pour la soirée d'hier. Outre Safi Staïfi, Mohamed Bellil, Alilou, Hamid Belbache, le public aura l'occasion d'assister à une soirée riche avec Massa Bouchafa, Cheb Toufik, Dahmani, Katchou et la star de la soirée Zina Daoudia réservée pour la deuxième partie de la soirée. Rappelons que la 4e soirée a été un cocktail de staïfi, kabyle, chaoui, hawzi et le chiir el malhoune, notamment avec la présence de la star de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet qui s'est produit devant une assistance conquise qui a d'ailleurs fait le déplacement spécialement pour lui. Quant à la cinquième soirée, elle n'a commencé que vers les coups de 23h. Elle a entre autres été animée par cheb Farès, Benzina, Ali Izourane qui a interprété avec maestria plusieurs de ses chansons d'amour et de nationalisme à savoir Anrouh al Tizi Ouzou, Tamtouth n'lekbail et Arakas. De son côté, le chanteur chaoui, Hacène Dadi a interprété ses plus beaux succès et a bien chauffé les jeunes qui ont beaucoup dansé sur le rythme des chansons chaouies El Sereh (berger), Nouara, Metebkich ya Djamila et bien d'autres chansons de Beggar Hadda et de Aïssa Djarmouni, très appréciées du côté de Aïn Fouara. Hassan Dadi a chauffé le public et l'a bien préparé afin qu'il accueille Fella El-Djazaïria. En effet, la deuxième et dernière partie de la soirée et lui était réservée. Et ce n'est que vers une heure du matin que Fella accompagnée de l'orchestre dirigé par le maestro Djamel Bafdel, qui a rompu sa lune de miel pour assurer une bonne prestation musicale pour la sultane de la chanson arabe qui a commencé par Tachakourate, son grand succès, qui l'a faite révélée au Moyen-Orient. Il commence à faire un peu frais lorsque Fella qui a subjugué, avec sa belle voix qui n'a d'égale que sa beauté et sa présence sur scène, son public qui a veillé jusqu'à une heure tardive de la nuit. F. SENOUSSAOUI