Les avis quant à la date de sortie de la crise économique mondiale sont partagés. Le prix Nobel de l'économie, Paul Krugman, avoue : “Je suis persuadé qu'un redressement total ne pourra avoir lieu avant au moins deux ans et probablement même plus”, a-t-il déclaré lors d'un forum international de chefs d'entreprise tenu à Kuala Lumpur en Malaisie. La seule certitude est que la tendance est à l'amélioration sur les perspectives de croissance. En Chine, entre les mois de juin et juillet, les exportations ont progressé de 10,8%. Même si ces premiers résultats optimistes donnent l'espérance d'une reprise de l'économie mondiale, la récession est toujours présente. Pour preuve, la croissance de la Chine, pour le premier semestre de 2009, se chiffre à 7,1%. Un taux de croissance très loin des années précédentes qui se tablait à deux chiffres. De cette amélioration de l'économie mondiale, l'Opep juge dans son rapport du mois d'août que la demande de brut connaîtra une stabilité jusqu'à la fin de l'année, suivie d'une légère reprise en 2009 de 0,5 million de barils par jour. (mb/j). Sur ces prévisions, l'organisation n'a pas changé, elle envisage toujours un recul de la consommation de 1,6 mb/j. Concernant les prix, dont le cours actuel stagne au-dessus des 70 dollars, le rapport de l'Opep indique : “Son maintien dépendra essentiellement de signaux plus clairs de l'amélioration de l'économie mondiale. Et si les attentes des marchés concernant la reprise ne se réalisent pas pleinement, les niveaux actuels des prix pourraient subir des pressions accrues”. Interrogé sur comment sort-on de cette crise, Paul Krugman a répondu texto : “La réponse technique est : Dieu seul le sait. Nous manquons terriblement de modèles.” L'unique conseil prodigué par le prix Nobel aux chefs d'Etat est de tenter toutes les mesures qui pourraient fonctionner. Emilie Marche