Résumé : Zahira en fin de compte est déposée devant chez elle. Mais si Aïssa a été galant avec elle, Kamel n'a pas desserré les dents même pour un au-revoir. 5e partie La jeune femme s'éloigne pour pénétrer dans l'immeuble et Aïssa reprend le volant. Il redémarre et se dirige vers le quartier de Kamel. Ce dernier s'était muré dans un silence qui en disait long sur son humeur. - Eh bien Kamel, pourquoi fais-tu cette tête d'enterrement ? - Je n'ai pas une tête d'enterrement. Je ne suis pas d'humeur à discuter, voilà tout. - Hum… Je vois. Depuis que cette dame nous a accosté on dirait que tous les malheurs du monde sont tombés sur ta tête. - Non, pas tous les malheurs du monde. Juste un malheur. C'est cette femme qui m'a mis les nerfs en boule. - Pourquoi donc ? - Je ne sais quoi te dire. Depuis l'instant où elle nous a accosté, je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai l'impression que cette femme attire la poisse. - Tu es superstitieux à ce point Kamel. Je ne te connaissais pas sous cet aspect. - Je ne suis pas du tout superstitieux, mais je t'assure que cette femme m'a totalement perturbé. Aïssa sourit et le taquine : - Parce qu'elle est jeune et belle. - Je n'ai pas trop fait attention à son physique, mais je t'assure qu'elle m'a perturbé. - Allons, Kamel, dis plutôt que c'est la fatigue qui te rend aussi vulnérable. Cela se comprend fort bien surtout si tu as eu une journée difficile. Aïssa gare le long du trottoir non loin de l'immeuble de Kamel : - Te voila arrivé, mon ami. Tâche de te reposer et de dormir un peu tôt afin d'être en forme pour demain. - Merci. J'essayerais de suivre tes conseils, mais je t'assure que je me sens comme un poisson qu'on vient de sortir de la mer. - Ne dramatise donc pas les choses. - Je vais faire un tour dans le quartier cela va m'aider à retrouver mon calme. Merci mon ami, et à demain. - Bonne soirée Kamel. Aïssa démarre, et Kamel se met à marcher d'un pas rapide vers le centre de son quartier. Il faisait bon et un vent très léger remuait les feuilles des arbres. Le jeune homme sentit pourtant une bouffée de chaleur l'envahir. Kamel n'était pas dans son élément. À vrai dire, depuis que son regard a croisé les yeux de Zahira, quelque chose en lui s'est brisé. La jeune femme pourtant lui était encore une parfaite inconnue qu'il n'avait encore jamais croisé. Mais sans pouvoir se l'expliquer, il reconnaît que cette femme a ravivé en lui une flamme éteinte depuis longtemps : elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à Chahira. (À suivre) Y. H.