Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a rassuré les souscripteurs à la formule AADL, au même titre que les prétendants à un logement à travers d'autres formules, que les délais de livraison seront respectés. “On ne peut pas mettre la vie des Algériens en danger. Il y a des sites AADL qui sont totalement à l'arrêt à cause des problèmes purement techniques, notamment inhérents à l'étude de sol. Mais nous avons pris des engagements et des décisions fermes, car plusieurs chantiers ont été relancés déjà et avancent sensiblement, alors que d'autres, comme vous devez le constater, ont été achevés.” Hier, lors de la remise des clés aux bénéficiaires de logements de la formule AADL à Herraoua (Réghaïa), Boumaâti (El-Harrach) et Baba Hassan, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a mis fin aux spéculations des uns et des autres, quant à l'arrêt total des chantiers AADL dans le Grand-Alger et bien d'autres régions du pays. Des spéculations qui ont dégénéré dans certaines cités non encore réceptionnées où les souscripteurs ont manifesté leur mécontentement à cause du retard dans la livraison de logements. M. Moussa est allé jusqu'à mettre le doigt sur le sujet : “Allez interroger ces mécontents ! Vous verrez que l'Etat a non seulement respecté ses engagements, mais, de l'autre côté des souscripteurs, les choses sont belles et bien positives !” D'ailleurs, au site de Baba Hassan, les citoyens qui ont interpellé le ministre ont posé avec réalisme leurs problèmes. Sans plus. “Monsieur le Ministre, nous n'avons pas d'ascenseur, ni d'électricité depuis sept mois. Les deux CEM de la région sont saturés et nous n'avons pas d'école primaire”, dira un citoyen, bénéficiaire d'un logement. Celui-ci renchérit : “On nous dit que cette cité est inondable, Monsieur le Ministre”. M. Moussa, entouré de ses collaborateurs et du DG de l'AADL a immédiatement pris acte des revendications avant de répondre : “Nous avons pris en charge tous ces problèmes. Mais nous comptons aussi sur votre compréhension et patience. On ne peut pas construire des cités en même temps que des écoles et des hôpitaux sans étude d'aménagement préalable. Nous faisons les choses graduellement et Dieu merci, nos efforts ont fini par payer. La livraison des logements AADL se fait de manière rationnelle et graduelle et tous les logements seront réceptionnés fin 2009 et début 2010. À côté, nous prendrons en charge toutes les doléances des citoyens en matière d'accompagnement et d'infrastructures.” Sur un autre plan, M. Moussa a salué la mesure de la loi de finances complémentaire (LFC-2009). “La LFC 2009 a consacré le crédit au logement. C'est une bonne décision pour le secteur, mais aussi pour le citoyen qui devra s'endetter pour quelque chose d'essentiel, à savoir un toit. Nous ferons face à un client solvable ! Cela nous permettra, nous en tant que gouvernement, d'engager d'autres programmes plus volumineux en logements et d'achever les chantiers nécessitant une trésorerie conséquente. Je le dis et je le répète, nous ne sommes pas en crise et cette LFC permettra, par ailleurs, à ceux qui auront à contracter un crédit de bénéficier d'un bonus sur le taux d'intérêt.” Le ministre qui a, en outre, abordé plusieurs questions d'actualité, a également tranché sur la crise du ciment que connaît le secteur du bâtiment depuis quelque temps. “Les choses commencent à rentrer dans l'ordre. L'Etat a pris des décisions fermes. Quant à d'autres volets liés à la gestion et à la crise de ciment, il faudra poser la question à la SGP chargée de ce matériau”.