“La loi de finances complémentaire est claire. La nouvelle taxe imposée par l'Etat sur les opérateurs de téléphonie mobile doit être payée par l'opérateur lui-même et non par le client. Ce n'est pas une TVA”, a indiqué le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, hier, au centre de supervision national de Mobilis, à Alger, en marge de la cérémonie sur le transfert de la maintenance du réseau Mobilis de la société suédoise Ericsson à l'opérateur de téléphonie mobile national. Concernant la fin des crédits à la consommation et son impact sur la formule Ousratic, le ministre a tenu à rassurer en affirmant que “l'opération ne sera pas abandonnée”, et que “la tutelle est en train de chercher de nouvelles procédures pour maintenir la démarche”. Le ministre s'est dit non satisfait du coût de l'abonnement à Internet, et ce, malgré la baisse de 50% des prix d'accès et que “son cabinet est en train d'étudier plusieurs possibilités pour lier le prix de l'abonnement au salaire national minimal garanti (SNMG)”. À propos de l'opération du transfert du réseau, le premier responsable du secteur a déclaré que “le transfert du savoir-faire, des technologies, notamment en matière de maintenance, d'équipement, d'optimisation et de planification de réseaux est, à l'heure actuelle, indispensable”. Et d'ajouter : “Le grand résultat est qu'aujourd'hui Mobilis a des ingénieurs et des techniciens qui ont la capacité de contrôle dans la gestion de grands réseaux, et ce, grâce à la maîtrise de la gestion et la mesure et l'entretien. Grâce à cette collaboration, l'opérateur a formé 65 ingénieurs pour assurer la relève. L'autre point positif est qu'avec le transfert du savoir-faire, la charge financière est plus légère sur l'opérateur et le ministre n'a pas manqué d'exprimer son souhait qu'à l'avenir cette entreprise nationale va maîtriser davantage la technologie”. Le protocole de transfert a été signé par le président-directeur général de Mobilis, Lounis Belharrat et le directeur général d'Ericsson-Algérie, Hans Nyqvist. Le P-DG de Mobilis dira que “son entreprise n'est pas seule sur le marché, qu'elle évolue dans un environnement de concurrence et pour se distinguer des autres opérateurs, Mobilis a fait de la qualité du réseau son leitmotiv et c'est à cet effet que nous avons signé un contrat de partenariat avec Ericsson”. Pour sa part, M. Nyqvist s'est félicité de la réussite de la coopération entre les deux parties qui s'est matérialisée, selon lui, par la fidélisation du client et la qualité du réseau. L'opération a été lancée depuis 2007, où l'activité de front office était assurée sous la responsabilité d'Ericsson, chose qui a permis la mise en place des organisations, des outils et des procédures. Le travail de transfert s'est fait de manière progressive et a pris 2 ans pour se concrétiser et depuis la fin du mois de juin, Mobilis assure seule la gestion du front office.