L'inauguration des Mille et une news, en compagnie de nombreux artistes, a eu lieu mercredi à 21h à la librairie Socrate, où une ambiance féerique régnait dans la salle jusqu'à minuit. Un hommage a été rendu au grand dramaturge et homme de théâtre algérien Abdelkader Alloula, mercredi dernier à la librairie Socrate, dans le cadre des soirées Mille et une news, organisées par le directeur du quotidien Algérie News, Hmida Ayachi. L'établissement accueillera, durant ces soirées ramadhanesques, des invités de prestige qui animeront des débats, des échanges d'idées, et rendront aussi des hommages à des personnalités qui ont marqué l'histoire et la culture algériennes et internationales. Ces échanges se feront autour de meidas et de thé, accompagnés, entre autres, de plusieurs chanteurs et musiciens de la scène algérienne. En effet, ces Milles et une news permettront de faire revivre la culture par ces réunions d'intellectuels, et l'objectif premier est de la faire renaître de ses cendres. La rencontre s'illustre par une ambiance chaleureuse, intime et très conviviale. La décoration fait penser au palais de Schéhérazade des Mille et une nuit. La salle est éclairée par des bougies, posées sur les meidas, où le public est installé sur des matelas et des poufs marocains. Et pour la première de l'édition, l'hommage a été dédié à Abdelkader Alloula. Dans une brève allocution, le metteur en scène Ziani Chérif Ayad a parlé de cet artiste qui a révolutionné le quatrième art en Algérie. “Notre théâtre a été piégé par le théâtre occidental, par contre, Alloula a su le reconnaître et donné une nouvelle vision et de nouvelles références au théâtre populaire ancré dans une société, la nôtre”, a déclaré M. Ayad. Il a notamment parlé du riche patrimoine du pays, réapproprié à travers une vision innovatrice du quatrième art. Un autre interlocuteur est entré en scène avec la lecture d'un fragment d'un texte d'Alloula, accompagné de Hanane, une comédienne de la troupe El Moudja, au chant et de Zacki Mihoubi, au guembri. M. Hmida Ayachi avait bluffé tous les spectateurs présents. En effet, il a imité le dramaturge dans une gestuelle et une expression du visage qui a emporté les personnes présentes à travers des vers poignants sur une femme “Zeinouba”. Cette gaâda a commencé par un hommage relié au théâtre pour finir avec un unplugged avec Yacine Dahmane, qui a accompagné en acoustique la chanteuse Amel Inbouzen, qui s'illustre dans le flamenco hawzi, et pour cette soirée, elle a fait un medley entre la chanson latino Quesas quesas et Chahlet layeni. En effet, avec sa voix rauque, Amel a su transporter le public dans son propre univers, l'Amérique latine. Toujours le flamenco à l'honneur, Yacine Dahmane a chanté Salem, la chanson phare de son album. Cet artiste n'a rien à envier aux chanteurs latinos par sa voix et son jeu de guitare, même le public était demandeur et ne voulait nullement le voir partir. Soirée riche en rebondissements et en diversités artistiques. Après Yacine et Amel, place aux couleurs musicales algériennes avec le groupe gnawi Lemlema, qui était accompagné du musicien de guembri Zacki Mihoubi. Enfin, pour clore cette gaâda en beauté le groupe de rock Djezma, composé de Nacim et Ali, ont rendu un petit hommage au roi de la pop Michael Jackson. Impressionnant, Nacim a chanté Billie Jean, chose pas facile à faire avec perfection en se la réappropriant à son style. Cela a procuré un moment magique digne des Milles et une nuits et ont terminé le concert avec une chanson de leur répertoire Beside the roses. Ces soirées auront lieu durant tout le Ramadhan et seront ouvertes au public.