Résumé : Aïssa remarque que son ami n'était pas en forme et qu'il avait peu dormi. Il tente de détendre l'atmosphère en le taquinant, et puis lui parle de leur collègue Zahira, qu'ils venaient à peine de connaître. Kamel lui répond qu'il ne connaissait rien aux femmes. 15eme partie Aïssa se met à rire : - C'est à moi que tu dis cela. Mais mon cher, tu oublies que c'est toi le célibataire. Moi, les femmes, j'en connais un bout. Tu oublies donc que je suis marié depuis plusieurs années et que je vis les mêmes problèmes en ménage que tous les gens mariés. - Oui, mais ta femme est différente. - Ma femme est différente des autres femmes ? - Oui. Elle est différente des autres femmes. - Tu te trompes, Kamel. Ma femme est comme toutes les autres femmes. Elle a ses sautes d'humeur, ses crises de jalousie, ses caprices et toute la longue liste des aléas quotidiens qu'elle se crée de toutes pièces. Mais, dans la vie, il faut savoir faire des concessions. Nous nous supportons donc mutuellement. Kamel garde le silence un moment et Aïssa lui jette un coup d'œil amusé : - Allez, détends-toi. - Mais, je suis détendu. - Mais non, tu ne l'es pas Kamel. Tiens, puisque nous abordons le sujet. Pourquoi ne te maries-tu pas ? La vie ne s'arrête pas à une femme qui t'a trahi. Kamel hausse les épaules : - Tu parles comme ma mère. - La pauvre femme. Elle doit être bien fatiguée à son âge et tu ne penses même pas à la soulager. Kamel, il te faut une femme pour s'occuper de toi, ainsi, ta maman pourra prétendre à un repos bien mérité. - Quand je dénicherai la perle rare… - La perle rare n'existe pas. Nous autres hommes avons aussi nos défauts, alors, il ne faut pas se leurrer, les femmes idéales ne peuvent exister que dans l'imaginaire. À chacun ses défauts et ses qualités. - Bon. Assez parlé des femmes, nous sommes presque arrivés au bureau. - Mais tu gardes toujours cet air renfrogné. - Cela ira dans un moment. Allons chercher des cafés, ensuite, nous entamerons notre journée de travail. Les deux amis se quittent pour rejoindre chacun son bureau et vers la mi-journée, ils se retrouvent pour aller déjeuner à la cantine. En les voyant, Zahira qui venait de terminer son repas, s'approche d'eux. - Eh bonjour. Je voulais juste vous remercier encore une fois pour hier. - C'est déjà oublié, répondit Aïssa avec un sourire. Nous n'avons fait que notre devoir de collègues moi et mon ami Kamel. Y. H. (À suivre)