Alors que le jeune, L. S., âgé de 25 ans, qui a été enlevé vers la fin de la semaine écoulée sur la route menant vers le village Talla-Khellil, dans la région de Béni Douala, est toujours entre les mains de ses ravisseurs, un commerçant habitant le village Iguer-Adloun, dans la commune d'Aït Toudert, daïra des Ouacifs, a fait avant-hier, vendredi, l'objet d'une tentative de kidnapping qui a mal tourné pour les ravisseurs, a-t-on appris de sources sécuritaires locales. Selon notre source, le groupe armé, auteur de cette tentative, s'est présenté, en début de soirée, directement au magasin du commerçant qu'ils ont tenté d'emmener de force avec eux vers une destination inconnue. Mais, le commerçant qui est établi non loin des habitations dudit village a crié de toutes ses forces, ce qui a, alors, attiré l'attention des villageois qui interviendront tout de suite après, dissuadant ainsi les ravisseurs qui ont préféré prendre la tangente. Pour rappel, le 27 juillet dernier, un gérant d'une unité de fabrication de carrelage située dans la même localité d'Aït Toudert a déjà fait l'objet d'une tentative de kidnapping de laquelle il a pu échapper miraculeusement. La victime, âgée de 41 ans et répondant aux initiales de I. S., était sur la route pour rentrer chez elle lorsque soudainement, arrivée à moins de 500 mètres d'un cantonnement militaire, un groupe de trois individus armés de kalachnikovs et agissant à visage découvert surgissent du milieu de nulle part pour occuper la chaussée pointant leurs armes sur le véhicule de la victime lui ordonnant, avec des signes de la main, de s'arrêter. Au moment où les auteurs du faux barrage s'attendaient à l'immobilisation du véhicule, I. S., avec un inégalable sang-froid, fonce sur les hommes armés qu'il a failli écraser et réussit à s'échapper avant même qu'ils ne fassent usage de leurs armes. La victime n'est que le frère du jeune I. A., âgé de 33 ans, qui a fait l'objet d'un kidnapping dans le même endroit il y a moins d'un an. À l'époque, pour rappel, I. A. n'a été libéré qu'après paiement d'une rançon par les membres de sa famille. Suite à cette tentative avortée, une alerte fut donnée et tous les citoyens de la région se sont mobilisés. Inquiétée par le retour de l'insécurité dans la région des Ouacifs, la population locale a organisé un sit-in sur fond de grève générale qui a paralysé toute la ville. Une autre grève générale ponctuée par une marche pacifique a été organisée encore de la place publique de la ville vers le siège de la daïra où une plate-forme de revendications a été remise aux autorités.