Le président du Conseil de la nation, en évoquant la flambée des prix des produits alimentaires durant ce mois sacré, a dénoncé ceux qui s'adonnent à des pratiques qui portent préjudice à la société. Le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah semble sérieusement appréhender la rentrée sociale. “Le vrai défi qui attend le pays à l'occasion de la rentrée sociale est d'amener toutes les parties à fournir davantage d'efforts pour faire démarrer la machine économique, améliorer la productivité du travail, ainsi que les conditions de vie des Algériens ayant un revenu limité et de diminuer le chômage”, a-t-il soutenu hier au Conseil de la nation dans une allocution prononcée lors de l'ouverture officielle de la session de l'automne. Il dit fonder beaucoup d'espoir sur la prochaine tripartite — elle sera tenue avant la fin de l'année — pour “trouver les meilleures formules à même d'améliorer la situation des travailleurs et assurer la paix sociale qui est l'objectif de tout un chacun”. La flambée des prix pendant le mois de Ramadhan n'a pas laissé de marbre le deuxième personnage de l'Etat qui a tenu à dénoncer ceux s'adonnant à des pratiques qui portent préjudice au citoyen et à la société en général. “Elles (ces pratiques) sont toujours de mise au mépris de toutes les mesures prises par les pouvoirs publics pour protéger le citoyen de leurs méfaits”, regrette-t-il. Et d'appeler à faire preuve de plus d'effort pour prendre toutes les mesures à même de mettre les citoyens à l'abri des incidences néfastes de ces pratiques qui portent un sale coup au pouvoir d'achat. Et de nuancer : “Ce qu'il faut dire toutefois est que les mesures initiées par les autorités ne suffisent pas à elles seules pour venir à bout de ces pratiques et phénomènes. Il faut que toutes les parties, autorités locales et société civile, joignent leurs efforts dans la lutte contre ces pratiques pendant le mois sacré.” Sur un autre registre, le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah a, sans grande surprise, fait corps avec le gouvernement Ouyahia en portant au pinacle les mesures “audacieuses” contenues dans la loi de finances complémentaire qui a pourtant suscité des critiques et des réserves de la part du patronat. “La loi de finances complémentaire compte plusieurs mesures dont bénéficieront beaucoup de secteurs. Ces mesures sont très audacieuses et seront bénéfiques à de larges couches de la société”, a-t-il soutenu. “Le contenu de la loi de finances complémentaire est dicté par plusieurs impératifs… Elle contient plusieurs mesures économiques, financières et sociales tellement importantes qu'on peut aisément la considérer comme une seconde loi de finances”, explique-t-il. Dans son plaidoyer en faveur du texte du gouvernement Ouyahia, M. Bensalah a estimé que les mesures contenues dans le texte du gouvernement Ouyahia sont de nature à soutenir l'économie nationale, protéger l'économie nationale, aider à la création de nouveaux emplois, soutenir les PME/PMI, etc. Pour ce qui est de la session de l'automne, M. Bensalah a indiqué que “contrairement aux précédentes, elle connaîtra une activité importante”. Outre le projet de loi de finances complémentaire et ceux sur l'eau et la réglementation de la circulation routière, M. Bensalah assure que le gouvernement ne manquera pas de soumettre d'autres textes qui sont pour le moment en phase de préparation ou d'étude. Aussi, il a été décidé, en accord avec le gouvernement, de laisser le programme du Conseil de la nation ouvert. Mais sa conviction est que la session d'automne sera très riche quantitativement et qualitativement.