Photo : Fouad S. Le Conseil de la nation a ouvert, hier, en vertu de l'article 118 de la Constitution, sa session d'automne. Le palais Zirout-Youssef bruissait pour l'occasion des retrouvailles souvent chaleureuses des élus. Comme de tradition, le président de l'APN, Ziari, et la plupart des membres du gouvernement ont honoré de leur présence cette cérémonie protocolaire. On notait également la présence du président de la cour suprême et de la présidente du Conseil d'Etat. Cette première séance s'est réduite au discours de circonstance de M. Abdelkader Bensalah. La chambre haute du parlement connaitra bientôt un renouvellement partiel de sa composante ? « Cela n'influera nullement sur le déroulement des travaux ni sur le volume de ses activités qui sera important », dira d'emblée M. Bensalah. Plusieurs projets seront au menu de cette session dont la loi de finances complémentaire dont les effets sont, selon le président du Sénat, « le soutien à l'économie nationale, la protection de la production nationale et la création de nouveaux postes de travail et l'encouragement à l'investissement national étranger ». Les élus ne se contenteront pas de ce texte important, mais d'autres projets de loi qui seront débattus à l'instar des lois sur les eaux, l'exploitation des oueds et la circulation routière. Le second vise à trouver un projet entre les nécessités de la construction et de l'achèvement des projets lancés par le gouvernement et la protection de l'environnement. Le dernier, par contre, a pour objectif de limiter les dégâts causés par les accidents. « La responsabilité sur ce fléau est partagée, dira M. Bensalah, et ne saurait relever de la seule responsabilité du gouvernement ». C'est le même constat qu'il fait sur les hausses inconsidérées des prix des produits alimentaires ou la société civile doit aussi jouer son rôle. D'autres projets en voie de finalisation comme celui relatif au statut de l'expert comptable et du commissaire aux comptes vont atterrir également au Conseil de la nation durant les mois prochains. Y compris probablement le nouveau code des APC et APW. Dans son allocution d'une vingtaine de minutes, M. Bensalah a évoqué le sort de la commission de défense et de protection des droits de l'homme. « Le texte qui va donner naissance à celle-ci sera en conformité avec les recommandations des Nations unies et consacrera davantage ses pouvoirs pour qu'elle soit plus indépendante et libre dans ses enquêtes sur l'état des droits de l'homme et les éventuels dépassements ». M. Bensalah a mis par ailleurs en exergue l'importance des sessions de questions orales qui, selon lui, «restent un espace de contrôle de l'action de l'exécutif» et valorisé les auditions du président de la République. En cette rentrée politico-sociale, c'est un appel à l'union et à la conjugaison des efforts qu'a lancé M. Bensalah pour asseoir davantage la paix sociale dans le pays qui passe « par l'amélioration des conditions de vie des citoyens aux revenus modestes ». Il se dit convaincu que « la tenue de la tripartite y contribuera ».