Résumé : Nawel est infirmière à la polyclinique. Elle s'y rend tôt. La femme de ménage tient à lui parler au sujet de son fils… 2eme partie -Pourquoi hésites-tu ? Qu'a fait mon fils ? Que sais-tu que j'ignore ? l'interroge Nawel. - On dit qu'il télécharge des films qu'il revend aux jeunes du village, dit Nadia, voyant qu'elle commençait à s'impatienter. - Et alors ? s'écrie la mère. S'il a trouvé un moyen de se faire de l'argent de poche. Où est le mal ? - Oui, il n'y aurait eu aucun mal si les films étaient visibles en famille, insiste Nadia. - Tu… tu insinues que ce sont des films interdits ? - Oui. - Qui te l'a dit ? Que je sache, tu n'as pas d'enfant ? se rappelle Nawel. - En effet, je n'en ai pas mais, mon mari a eu l'occasion d'acheter un CD gravé. C'est ton fils qui le lui a vendu, dit la femme de ménage. C'est aussi lui qui m'envoie… Il ne tient pas à ce que ton fils finisse mal. Nawel la remercie et lui tourne le dos. - Mais dans le fond, c'est compréhensible, se permet Nadia. Son père travaille dans un hôtel, on dit ? - Et alors ? Il n'y a pas de sot métier, réplique Nawel, en se tournant d'un coup. Il ne vole pas, il ne fait pas de chantage. Il n'y a rien de criminel dans son travail ! Agent de sécurité… - Oui, mais avec ce qui circule comme drogue dans son milieu… - Merci, Nadia. J'en ai assez entendu ! - Je répétais juste ce qui se dit, insiste la femme de ménage. Nawel secoue la tête. - À partir d'aujourd'hui, je ne veux plus te parler… La femme de ménage fronce les sourcils. Elle ne comprend pas. - Normalement, tu devrais me remercier ! J'ai attiré ton attention sur les activités cachées de ton fils ! - Je t'ai remerciée ! Laisse-moi maintenant. Ferme la porte derrière toi ! Nawel a le cœur qui bat à tout rompre. Elle sort une serviette en papier et s'essuie les mains devenues toutes moites. Elle s'efforce de respirer calmement. Elle pense à ce qu'elle vient d'apprendre. Elle est sous le choc. Elle n'y croit pas. Elle ne veut pas y croire. Elle connaît bien son fils. Il ne se prêterait pas à ce jeu stupide. Où était-elle trop occupée pour s'en rendre compte ? Elle espère que ce sont des accusations gratuites. Elle ne supporterait pas. Elle sort son portable et s'apprête à appeler Lyès. Mais elle se ravise. Il n'est pas encore huit heures. Elle ne veut pas le réveiller. Et si elle le convoque tout de suite, comme elle travaille toute la journée, elle lui donnera l'occasion de tout effacer. Elle veut vérifier qu'il n'y a rien, dans le PC. Rien d'interdit, rien de choquant… A. K. (À suivre)