Les dernières chutes de pluie enregistrées dans la wilaya de Tamanrasset depuis le début du ce moi sacré ont transformé la ville en une immense flaque d'eau, à défaut de caniveaux et d'avaloires. La congestion infernale et les embouteillages causés par les routes coupées rendent la circulation automobile plus que difficile. Ce qui n'est pas sans préoccuper les automobilistes et les usagers qui déplorent le laisser-aller et le laxisme des services de l'APC qui n'ont toujours pas trouvé une solution idoine à ce récurent problème, qui resurgit à chaque averse. Cela classera donc Tamanrasset, en raison de sa position géographique, parmi les régions vulnérables aux précipitations. Mais, ce qui est le plus préoccupant demeure le pâté de bâtisses construites sur le lit des oueds, à l'instar de oued Sersouf. C'est un risque redoutable si l'on tient compte des pluies qui se sont abattues en quantité dans la nuit du dimanche à lundi et qui ont permis aux oueds Sourouf et Gataâ-el-Oued de sortir de leur lit, coupant ainsi les routes menant à certains quartiers, tels Sourou Tabarkat, Ankouf et Gataâ-El-Oued. Pour rappelle, la région a connu plusieurs crues, dont les plus marquantes ont eu lieu en 1987, au souvenir des dégâts causés par la furie des eaux de oued Sersouf, et en 2007, soit 20 ans plus tard, au vu des pertes humaines enregistrées dans oued Tit et oued Outoul. Pour éviter de tels scénarios, un dispositif de sécurité a été déployé aux abords des oueds en furie, particulièrement au niveau des quartiers isolés comme Amechouen et le grand marché d'Assihar. Pour y arriver, il faut donc emprunter la route de Tahaggart et faire un grand détour afin de prévenir d'éventuelles calamités. Toutefois, cette situation a crée un climat d'ambiance à nul autre pareil parmi les bambins et les familles qui contemplaient l'exutoire des oueds depuis le grand pont de Gataâ-el-Oued. À leurs yeux, on vient de passer une nuit ramadhanesque indélébile.