Depuis le début de ce mois de Ramadhan, la jeune chaîne de télé en langue amazigh (la Chaîne 4) a su s'imposer parmi ses aïeules avec une grille qui n'a pas manqué d'attirer l'attention des téléspectateurs. Diffusée tous les jours après le f'tour (vers 19h30 ces temps-ci), la sitcom “Yak Nighak” fait dans l'humour décalé et promet ce soir de provoquer ses derniers fous-rires avec son ultime et dernier épisode de la saison. “Yak Nighak est une sitcom de 20 épisodes qui aborde divers sujets sociaux avec un ton ironique. La série possède plusieurs personnages récurrents (M'hana, Bouloudj, Amara, etc.) qui se retrouvent confrontés à des situations souvent cocasses et délurées inspirées de certains faits de la société algérienne… Ces sketchs présentent des constats de la situation vécue par la population avec un regard critique et l'humour nécessaire pour intéresser et amuser le téléspectateur, privilégiant la sagesse, la solidarité, l'amour et le bon voisinage”, nous précise Mohamed Manseri, coauteur et assistant réalisateur de “Yak Nighak”. L'idée à l'origine de cette sitcom est née de deux amis qui travaillent à la Radio algérienne (Chaîne II), Sid-Ali Naït Kaci et Mohamed Manseri, le premier est réalisateur et l'autre est comédien. Ce duo avait produit à l'époque une émission de variétés qui a avait fait fureur sur les ondes de la Chaîne II intitulée “Timlilit n tmedit”. Après une vague idée de scénario pour un film, l'idée d'écrire une série a germé. C'est ainsi que durant toute l'année 2005, les deux amis se sont isolés en Kabylie plusieurs week-ends pour écrire et affiner les scénarios de “Yak Nighak”. Le casting a réuni plusieurs membres de la troupe des comédiens professionnels de la Radio algérienne, à leur tête le grand M'henni Amroune actuellement en retraite. Le générique est chanté par la célèbre chanteuse kabyle Nouara avec la participation de la chorale Resasus d'Azzefoun. Le tournage de la série s'est fait en deux temps et dans plusieurs wilayas du pays (Alger, Blida, Tizi Ouzou, Boumerdès), la bonne ambiance était au rendez-vous, comme nous le confirme Mohamed Manseri. “On était en plein tournage d'une séquence dans un souk à Freha, puis le réalisateur Hamid dit : silence !! Et puis tout le marché a observé le silence… Et là intervient Sid-Ali : mais bon sang ! On est dans un souk, il faut qu'il y ait du bruit comme son nom l'indique”. La série prend fin ce soir sur la Chaîne 4 vers 19h30 avec un épisode intitulé “Aka” (Comme ça…) : Amara et Lounès, deux frères, héritent d'un père défunt. La consistance de l'héritage : une vieille bâtisse séculaire et un lopin de terre. Après maintes négociations pour le partage, celui-ci s'avère impossible. La cause essentielle réside dans la consigne atavique et ancestrale : à savoir, l'étranger ne doit pas pénétrer dans les biens familiaux. Autrement dit, impossible de démolir la bâtisse, impossible de vendre le terrain. Dilemme ! Si Mohand, le sage et oncle des deux frères intervient, mais la solution reste improbable voire difficile, très très difficile. Affaire à suivre.