Le président-directeur général de la banque a qualifié les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 d'“œuvre de salubrité publique, notamment pour ce qui est du commerce extérieur”. “Les nouvelles dispositions apportées par la loi de finances complémentaire 2009 mettent fin à certaines pratiques telles que la surfacturation, l'importation de biens inutiles, les incidents de paiement et autres comportements fort nuisibles à l'image du pays.” C'est du moins ce que pense le président-directeur général de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), M. Mohamed Loukal, s'agissant des nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009 adoptée à la majorité le 3 septembre dernier par l'Assemblée populaire nationale (APN). Intervenant à l'occasion d'une rencontre régionale tenue dans la soirée de mercredi dernier dans la capitale de l'Ouest au profit d'une centaine d'opérateurs économiques clients de la banque, en vue de la vulgarisation des nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire 2009, principalement celles relatives au paiement des importations par le seul crédit documentaire (crédoc), le P-DG de la BEA a estimé, dans le même temps, que les dispositions de la LFC 2009 “constituent une œuvre de salubrité publique, notamment pour ce qui est du commerce extérieur”. Dans les faits et au-delà des explications fournies par le P-DG et les cadres dirigeants de la BEA sur la LFC, la rencontre de mercredi a surtout servi à “rassurer les opérateurs économiques sur le soutien adapté de la part de la banque à leurs opérations de commerce extérieur et à leur présenter les solutions préconisées par la BEA face à leurs préoccupations”. Dans ce cadre, M. Loukal a fait observer que “le crédoc a donné lieu à nombre d'interprétations et il est tout à fait logique que la banque intervienne auprès de ses partenaires pour les aider à surmonter les difficultés qu'ils éprouvent pour s'intégrer dans la nouvelle mécanique”. Et de noter que “le législateur a décidé de nouvelles mesures pour l'encadrement du commerce extérieur et nous apportons notre concours en tant que techniciens afin de mettre à la disposition des opérateurs économiques les meilleurs mécanismes pour conforter leur position sur le marché”, avant de préciser que les préoccupations soulevées par la clientèle concernée ont principalement trait à l'immobilisation de leur trésorerie. Plus précis et se voulant technique, M. Loukal a évoqué les différentes facettes du crédoc, à l'image de celui dit à paiement différé qui apporte une des solutions aux préoccupations de trésorerie évoquées. À ce sujet, il est expliqué que dans le cadre d'entreprises bancables (solvables), la BEA a pris d'ores et déjà un certain nombre de mesures pour l'importation de matières premières destinées à la transformation et à la création de valeur ajoutée. “Un délai maximum de sept jours pour l'ouverture de tout type de crédit documentaire et la révision du provisionnement qui peut ne pas être exigé à l'ouverture de la ligne de crédit” représentent autant de mesures prises par la BEA. À ce propos, des données ont été fournies à l'assistance à propos du bilan de la Banque extérieure d'Algérie. C'est ainsi qu'il est noté qu'au terme de l'exercice 2008, les bénéfices nets de la BEA ont enregistré une progression de 35,5 % par rapport à l'exercice 2007, atteignant un montant de 22,4 milliards DA, alors que les crédits mobilisés en faveur de la PME ont doublé ces trois dernières années, passant à 221 milliards DA à la fin de 2008 pour atteindre, selon les prévisions, 300 milliards DA au terme de l'exercice en cours. Cet état de fait a permis au patron de la BEA d'expliquer aux opérateurs économiques clients de la banque que “les performances enregistrées par la BEA au titre de l'exercice 2008 l'ont amenée à jeter les jalons pour la création d'une société de leasing, d'une société de capital investissement pour l'appui des PME/PMI, ainsi que d'une bancassurance, prévues respectivement à la fin de l'année en cours, en janvier 2010 et au 1er semestre 2010”.