Des drogues, mélangées avec du cachir pour former une pâte de viande, sont données aux chiens par les dealers pour tester leurs effets avant leur écoulement. Le quartier d'El Barrage, situé sur les hauteurs de la ville de Tébessa, au niveau de la zaouïa, connaît, ces derniers jours, un phénomène bizarre, inquiétant et immoral à la fois. Plusieurs chiens errants, et ils sont nombreux, sont devenus très dangereux et agressifs créant un climat de peur et d'horreur chez les habitants. Des animaux, autrefois, inoffensifs sont devenus agressifs avec un comportement imprévisible. De compagnons domestiques, ils se transforment en des monstres qu'aucune force ne peut maîtriser. Durant ces moments, cette monstruosité cache une douleur qui fait souffrir ces bêtes. Selon des sources sûres, ce phénomène remarqué chez ces animaux de la cité n'est autre qu'un changement de comportement instinctif causé par les effets des barbituriques, des psychotropes et des neuroleptiques. Un Tébessi au fait de ce dossier explique que ces drogues, mélangées avec du cachir pour former une pâte de viande, sont données aux chiens par les narcotrafiquants pour tester l'effet des ces drogues avant leur commercialisation ou passation de contrats. Certains délinquants trouvent le procédé amusant lorsqu'un chien se transforme, devant leurs regards inhumains, en un véritable monstre pouvant tuer à tout moment les passants dont des enfants. Ainsi, dans ce quartier, mini-cartel de la drogue et de la violence, même les chiens “se droguent” malgré eux car ils sont utilisés comme des cobayes de laboratoire à ciel ouvert. Selon notre source, les trafiquants de psychotropes font tester, par le truchement des chiens, un barbiturique très puissant, appelé communément “madame courage”, qui est, dans les milieux de la délinquance, conseillé pour les braqueurs et les voleurs à la tire. C'est le premier usage de ces malheureuses bêtes. Pour écouler leur néfaste marchandise, à des prix faramineux, les narcotrafiquants offrent à leurs clients, le spectacle des chiens drogués comme preuve de la bonne qualité de leurs saletés. C'est le second usage. Au moment où des savants recourent aux souris pour tester des formules à même d'alléger les souffrances de l'humanité et éradiquer des maladies, la pègre de chez nous fait des chiens des cobayes pour donner la preuve des effets destructeurs de leur commerce de la mort. Un négoce qui n'a pas épargné d'autres innocents que sont les enfants scolarisés. À l'approche de la rentrée scolaire, la sonnette d'alarme doit être tirée et la vigilance redoublée.