Le casse-tête chinois du textile La majorité des enfants algériens porteront des vêtements “chnawa”, moins chers à la rentrée scolaire et le jour de l'Aïd, conséquence de l'effondrement du secteur du textile national. Une situation qui n'est pas propre à l'Algérie. Puisque, même en Europe, le made in China, India ou Bangladesh inonde les grandes surfaces. Au regard des prix affichés par les produits importés du Sud-Est asiatique, il est clair que la majorité des entreprises locales ne peuvent résister à la concurrence étrangère. Conséquence : le produit made in Algeria a disparu quasiment des étals. Beaucoup de producteurs ont mis la clé sous le paillasson. D'aucuns se sont transformés en importateurs, d'autres en commerçants. Pourtant, les chances de renaissance d'une industrie du textile nationale sont loin d'être minces. Encore faut-il que les pouvoirs publics engagent la bataille. Jusque-là, le gouvernement tergiverse. Seule décision significative : un nouvel assainissement financier d'entreprises publiques mais dont les résultats restent encore incertains. Lueur d'espoir dans cette situation dramatique pour des dizaines de milliers de salariés : l'Algérie étant riche relativement en hydrocarbures, elle peut développer la production de fibres synthétiques. En ce sens, Sonatrach compte dans ses projets pétrochimiques un complexe de production de la matière première entrant dans la fabrication de ce genre de textile. Mais il ne fait pas partie de ses priorités. Le génie made in Algeria peut également s'exprimer dans la conception, le prêt-à-porter. Dans une logique différente de celle des années 1970. Il convient aujourd'hui d'investir dans des écoles de stylisme, de design, le gage de perspectives prometteuses de commercialisation de produits de qualité, répondant aux attentes du marché. Cette voie pourrait préserver et développer l'outil de production locale dans un scénario où les pouvoirs publics jouent le rôle d'accompagnateur, de véritable stratège face à ce véritable casse-tête chinois. Mais jusqu'à quand resteront-ils les bras croisés ? LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUAND ICI