Le ministre a également lancé des critiques à l'endroit de personnalités politiques qui qualifient l'Ecole algérienne de sinistrée. “Oui, l'Ecole algérienne n'est pas sinistrée. C'est très facile de critiquer l'école, mais il faut dire la vérité sur tout ce qu'a réalisé le secteur de l'éducation dans son ensemble que ce soit sur le plan pédagogique ou sur les plans matériel et des infrastructures. Je reste persuadé que tout n'est pas blanc, mais tout n'est pas noir.” La déclaration est du ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, lors de sa visite d'inspection effectuée hier, à Blida. Le ministre a également lancé des critiques à l'endroit de personnalités politiques qui qualifient l'Ecole algérienne de sinistrée. “Maintenant avec toutes les réalisations en matière d'infrastructures, l'Ecole algérienne est devenue grâce à sa réforme une école classique. Des politiciens, qui sont contre l'Ecole algérienne, veulent démontrer toujours l'échec du secteur”, estime le ministre, qui revient sur le taux de réussite de l'examen du baccalauréat. “Il y a juste quelques années, le taux de réussite ne dépassait pas 12%, alors qu'aujourd'hui, il dépasse les 50%. En matière de réalisation d'infrastructures, hier, on a construit 50 CEM, mais aujourd'hui, on réceptionne plus de 400 établissements du cycle moyen. Cela sans parler de la généralisation du préscolaire, alors que la scolarisation qui était de 90% passe à 97%, la scolarisation des enfants de 6 à 15 ans, elle, était de 88%, elle est passée à 95%. Tout cela n'est pas une politique politicienne, mais des indicateurs qui sont actuellement mesurés et suivis par l'Unesco”. Evoquant le rôle des écoles privées et leur évaluation en matière pédagogique, le ministre a tenu à préciser que son département ne fait pas de la concurrence aux établissements privés et qu'il ne compte pas encore évaluer leur participation dans le secteur éducatif. “Je ne sanctionne aucune école privée sur le plan de l'évaluation car si je commence à sanctionner, je commencerai d'abord par les établissements publics”, estime le ministre, qui a évoqué les grands efforts consentis par l'Etat dans le cadre de la généralisation des cantines scolaires. Selon M. Benbouzid, l'Etat dépense plus de 30 milliards de DA chaque année pour les cantines (la demi-pension) et les internats. À ce sujet, le ministre appelle les parents d'élèves pour mettre la main à la poche pour aider l'Etat à supporter ce lourd fardeau. Dans sa visite, le ministre a inspecté plusieurs CEM et écoles primaires. Il a entamé son périple par le CEM Bencherchali à Blida, puis il s'est rendu à la cité Driouèche où il a reçu des éclairages sur un projet de construction d'une école de type 1 000/300 places. Sur place, le ministre a été convaincu par le schéma de construction mis en œuvre par la DLEP qui a opté pour des normes économiques et sécurisées. Selon le ministre, le prix de la construction d'un CEM a doublé depuis que le prix des matériaux de construction a augmenté. Le ministre, qui s'est rendu à Zaouia, commune de Béni Tamou, pour faire l'état des lieux d'une école primaire, a par la suite assisté à la réception d'une autre école à Sidi-Madani, une commune relevant de la daïra de Chiffa. À Ouled Yaïch, le ministre a également assisté à la réception d'une école située à la cité des 250-Logements. Lors de cette halte, le ministre a remarqué le manque d'équipements dans cette nouvelle infrastructure. À ce sujet, il dira que “l'Etat a déboursé plus de 10 milliards de DA pour le renouvellement des équipements”. Durant cette tournée, le ministre est personnellement intervenu pour inscrire un enfant handicapé dans une école primaire. Enfin, le ministre a été étonné devant le nombre important d'élèves qui ne portaient pas le tablier. Face à cette situation, le ministre a tenu à interroger quelques élèves qui lui ont répondu n'avoir pas pu trouver ce produit sur le marché.