Même si du côté de la direction de l'éducation de la wilaya d'Aïn Témouchent, on affiche une satisfaction à l'occasion de cette rentrée scolaire qualifiée de normale, il n'en demeure pas moins que les choses se sont passées autrement au niveau du CEM Meftahi-Slimane de Hammam Bou-Hadjar où l'on a décidé de suivre les péripéties d'une rentrée pas comme les autres. En effet, en raison de l'insuffisance criante des salles de classe, la rentrée pour les élèves de troisième et quatrième années a été retardée pour l'après-midi puisque la matinée fut réservée à ceux de la première et deuxième années. “Nous somme obligés de renvoyer les élèves chez eux, car on n'a pas où les caser”, nous dit le directeur qui fait face à un véritable casse-tête chinois. “L'année dernière, le déficit a été absorbé par le lycée Abou-Dher-El-Ghiffari qui a mis à notre disposition une dizaine de classes. Mais c'était une solution provisoire. Cette année, nous avons ouvert nos portes dans l'inconnu et nous sommes moins sûrs de voir ce lycée accueillir nos élèves en raison des réticences affichées jusque-là”, précise notre interlocuteur. Il va sans dire que cette situation a été provoquée par l'état de délabrement avancé de tout un bloc situé à l'étage supérieur de cet ancien collège construit en préfabriqué et qui représente un véritable danger aussi bien pour les élèves que pour le personnel de l'établissement. Lors de notre visite dans cet établissement, nous avons constaté de visu le risque que représente ce bloc dont l'accès fut interdit aux élèves. En dehors d'une étanchéité perméable qui plonge les salles de classe dans une mare d'eau, les courts-circuits étaient légions avant que le courant électrique ne soit carrément coupé pour ne pas exposer les élèves ainsi que le personnel au danger. Une telle situation influera certainement sur les cours du matin, comme cela est vécu lors de la saison scolaire écoulée où les enseignants trouvèrent toutes les difficultés du monde à dispenser leurs cours dans l'obscurité. Pourtant, les autorités locales ont promis l'inscription d'un nouveau CEM au même endroit après la démolition de cet établissement en préfabriqué. Devrions-nous attendre une catastrophe où un évènement malheureux au sein du CEM Meftahi pour réagir ? L'autre calvaire dont font face élèves et enseignants est celui de la surcharge des salles de classe avec un taux d'occupation de 40 élèves par classe. Il est utile de rappeler que pas moins de 300 élèves sont issus de la localité d'Aïn Beïda, distante de six km de la commune mère, et que malgré le choix du terrain pour la réalisation d'un CEM, les choses n'ont pas évolué d'un iota alors que tout le monde attend cet hypothétique soulagement qui puisse aussi épargner les élèves de la navette quotidienne et leurs parents de dépenses supplémentaires. Dans le même sillage, les professeurs ainsi que le directeur souhaitent vivement que la quarantaine d'élèves puisse être orientée vers le CEM tout proche de la commune de Hassasna qui, selon nos interlocuteurs, est loin de connaître une tension sur les classes et qui dispose du régime de la demi-pension. Enfin, selon la surveillante générale, l'insuffisance dans le corps des adjoints de l'éducation perturbe la bonne marche de l'établissement.