Le CEM Meftahi-Slimane, constitué de baraques d'une époque révolue, devra être démoli si l'on veut épargner les élèves du danger qui les guette durant toute l'année scolaire. Les dernières pluies qui se sont abattues sur la région ont mis à nu les tares de cet établissement réalisé en 1984 pour parer au plus pressé et où sont entassés pas moins de 877 élèves. Ce n'est qu'à la suite d'un mouvement de protestation mené par les professeurs du CEM qui, rappelons-le, ont observé une heure d'arrêt de cours et qui a donné lieu à un déplacement des autorités locales, à leur tête le nouveau chef de daïra, qu'une action urgente a été décidée par le premier responsable de l'exécutif de la wilaya, en concertation avec la direction de l'éducation. Ainsi, il a été décidé de transférer 342 élèves sur les 877 qui fréquentent le collège vers les dix salles de classe qui leur ont été réservées au niveau du lycée Abou-Dher-El-Ghaffari. Ce qui permettra de procéder à la démolition du bloc qui a été le plus touché, et ce après avoir fait l'objet d'une étude d'expertise du bâti de la part du CTC et d'un bureau spécialisé dépêchés pour la circonstance par la wilaya. Si cette décision constitue une solution, il n'en demeure pas moins qu'elle reste insuffisante par rapport à l'ampleur du danger. Il s'agit en fait de baraques dont la durée de vie ne saurait dépasser les deux décennies. Certes, cette attention particulière de la part du wali a été accueillie favorablement par les professeurs, les élèves ainsi que les parents d'élèves qui craignaient pour leur progéniture, mais il ne faut pas se leurrer car ce collège, situé fort heureusement en face de l'unité de la Protection civile, nécessite beaucoup plus qu'une demi-mesure et donc de simples travaux d'aménagement. La démolition totale de l'infrastructure et son remplacement par un nouveau CEM, à la faveur d'une inscription dans le cadre du programme sectoriel d'urgence qui demeure la solution idéale. Mieux encore, afin d'alléger les salles de classe et d'éviter aux centaines d'élèves qui résident à Aïn-Beïda, une localité située à six kilomètres de la commune mère, de faire la navette quotidiennement avec tous les aléas rencontrés et les dépenses engagées par les parents malgré un pouvoir d'achat déjà érodé, l'inscription d'un nouveau CEM à Aïn-Beïda est plus que souhaitée. D'autant que les autorités ont toujours eu l'idée de faire de cette localité la nouvelle ville de la cité des Thermes, en raison surtout de la saturation du tissu urbain puisque la ville est entourée de terres arables. M. LARADJ