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Au rythme des planches
BILAN DES VEILLEES RAMADHANESQUES À BATNA
Publié dans Liberté le 22 - 09 - 2009

Durant tout le mois de Ramadhan, Batna a été la capitale par excellence du quatrième art grâce à l'initiative du Théâtre régional de Batna, qui a proposé des représentations quotidiennes et reçu différents théâtres d'Algérie.
Dès les premiers jours du mois sacré, le Théâtre régional de Batna, et même la Maison de la culture de la ville, ont proposé des spectacles théâtraux de qualité et de haute facture qui ont permis au public batni de sortir, de se divertir et de vivre, le temps d'un mois, au rythme des planches. Parmi ces spectacles, citons la pièce Rih Larouah, qui a réussi à séduire le public après avoir déçu.
Adaptée et mise en scène par Chawki Bouzid, et interprétée par Kamel Zrara et Mahfoud Hani, Rih Larouah est un vaudeville qui a été très applaudi par le public, composé pour la plupart de jeunes, qui s'est tordu littéralement de rire cette nuit-là. En effet, le charme a opéré parce que certains passages ont été corrigés. Ainsi, rire et humour ont été au rendez-vous.
La pièce, mettant en scène deux personnages, le policier (incarné par le comédien Mahfoud Hani) et son ami le docteur (incarné par le comédien Kamel Zrara), a transporté son public de la bouffonnerie à la sentimentalité. S'installant dans un imbroglio inextricable et dans des quiproquos burlesques, les deux comédiens n'ont pas seulement fait rire le public, ils l'ont fait rire de ses défauts. Comédie populaire légère et riche en rebondissements, Rih Larouah a dénoncé quelques défauts et travers de notre vie.
Une véritable thérapie à conseiller. Le public batni a également eu droit à la représentation de la pièce, le Retour d'Houlagou (Khan), écrite par le docteur Soltane Ben Mohamed et mise en scène par Lotfi Ben Sabaâ. Produite par l'association Afak de la ville de Batna, c'est une pièce qui veut éveiller les consciences en plongeant le public dans une grande méditation. La représentation de la pièce a apporté beaucoup de bien aux spectateurs qui ont ainsi médité et surtout appris qu'il est primordial de tirer des enseignements des anciennes erreurs.
Et le temps est le plus grand témoin dans cela. La pièce nous transporte à l'époque de la dynastie des Abbassides en 1258, dans la ville de Bagdad, sous le règne du 37e et dernier calife Abû Ahmed Al-Musta'sim bi-llah'Abd Allah Ben Mansûr Al-Mustansir, surnommé Al-Musta'sim, mort le 20 février 1258, et relate la chute ou l'anéantissement de Bagdad par les troupes mongoles sous le commandement du redoutable Hûlagû Khan, petit-fils de Gengis Khan.
La pièce voulait nous montrer comment l'histoire se répétait avec l'occupation par les Américains de l'Irak et la trahison dans un style caricatural pour tourner les responsables et les souverains arabes en dérision.
Durant ce mois sacré, nous avons également apprécié la représentation de la pièce Tartuffe, une adaptation de Molière. Produite par le Théâtre régional de Constantine, la pièce a fait rire, bien évidemment, mais elle a montré avec grande lucidité, les travers de la société. La leçon est grande, le message véhiculé par la pièce est éloquent et le public a été conquis. De son côté, la pièce Ajras s'est attaquée à un sujet épineux et tabou dans notre société : les mères célibataires.
Produite par l'association Kaoukeb de la ville de Batna, Ajras, qui a été campée par six comédiennes, est un cri de douleur perpétuel, une sorte de répétition qui pose courageusement la problématique des mères célibataires dans notre société et le regard qui est posé sur elles. Ajras relate l'histoire d'une mère célibataire expulsée par sa tribu dans une zone désertique pour avoir transgressé la loi et refusé d'abandonner son nouveau-né (une fille), comme l'exige la tradition. La pécheresse ou immorale décide d'élever son enfant en acceptant le rejet et son exclusion de la société.
La petite élevée par sa mère grandit et décide de retourner dans la tribu de sa mère et découvrir son père. Sur son chemin, elle est prise par un homme qui lui fait subir le même sort que sa mère. Violée à son tour, souillée malgré elle, elle devient elle aussi mère et se retrouve bannie de sa tribu. Ces mères célibataires, par cette requête répétée, revendiquent leur intégration dans la société.
La pièce de théâtre, dont le texte a été signé par Larbi Boulbina, casse le tabou des mères célibataires que l'Algérie recense chaque année, 3000 cas déclarés par la voix du ministère de la Solidarité. Rappelons que cette pièce théâtrale, Ajras, a raflé plusieurs prix dans des festivals, notamment ceux de Tunis et de Casablanca. Bravo pour les six comédiennes, toutes des étudiantes, et qui ont eu le courage de lancer ce sujet en débat dans l'espoir que cette frange fragilisée puisse un jour retrouver sa place dans la société. En somme, Batna a réussi son Ramadhan et les veillées ont permis à la ville de sortir de son isolement et aux Batnis de sortir et de se divertir.


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