Le Spl a avancé au cours de la conférence de presse d'hier matin, qu'une liste contenant 82 signataires d'une lettre adressée au commissariat du Salon international du livre d'Alger, concerne leur non-participation. En l'absence d'un représentant du Snel et des éditeurs, nous avons pris contact avec quelques-uns pour connaître leur position. Abdallah Benadouda (éditions Socrate) ll “Je ne pense pas grand-chose de tout cela, chacun est libre de ses agissements. Ce que je sais, c'est que moi je participerai au Salon, qu'il ait lieu aux Pins-Maritimes ou au 5-Juillet. Il y a des gens en charge de l'organisation qui ont décidé de délocaliser le salon. Je ne vois pas où est le problème, et puis ce n'est pas de mes habitudes de faire des bilans avant qu'un événement ait lieu. Les organisateurs donnent des garanties formelles quant à la qualité de l'espace d'exposition, moi je fais confiance, j'espère que tout se passera bien et les bilans se feront après la fin du salon, pas avant. Je suis éditeur pas devin.” Azzedine Guerfi (éditions Chihab) ll “Je suis étonné que l'on parle de 84 éditeurs, si le Snel n'a pas adhéré à la démarche, d'ailleurs, le Snel rassemblerait au maximum 50 éditeurs. Peut-être si on compte les importateurs qui représentent de maisons d'éditions étrangères. Nous, on est parmi ceux qui soutiennent la délocalisation car on a vécu dans la médiocrité pendant des années et la Safex ne fait aucun effort, on a toujours les mêmes problèmes. Cette délocalisation est une bonne chose, elle permettra peut être de sortir du monopole de la Safex.” Fayçal Houma (président du Snel) ll “Je n'ai pas assisté à la réunion de ce matin parce que je ne voulais pas entamer le débat en l'absence du secrétaire général et du vice-président. Il faudrait que chacun assume ses responsabilités, et puis on avait réservé la salle, mais à la dernière minute, il y a eu annulation. Le Snel maintient ses engagements et assume tout ce qui a été écrit dans la déclaration commune, toutefois nous n'avons jamais appelé au boycott ni à la non-participation, contrairement au Spl. Ce que nous souhaitons, c'est que les choses soient claires. Si le salon est domicilié au 5-Juillet, nous avons besoin de garanties du ministère de la Culture et du commissariat du Sila quant aux structures d'accueil des invités, le transport, le stockage, etc. Il y a des détails que nous aimerions discuter avec le commissariat et donc nous appelons au dialogue.” Sofiane Hadjadj (éditions Barzakh) ll “La question de participer ou de ne pas participer ne se pose même pas car le Sila est l'évènement culturel le plus important de l'année. On ne négocie pas notre participation. Toutefois, nous demandons des détails et des clarifications, car nous voulons que Sila soit un espace d'échanges et un lieu de débats sur la profession. Que ce soit à la Safex ou au Complexe du 5-Juillet, nous participerons au Salon.”