La conférence de presse du Snel et du Spl qui appellent les éditeurs à la non participation au 14e Sila en raison de sa délocalisation de la Safex au Complexe du 5-Juillet, n'a pas tenu toutes ses promesses, puisque la situation demeure au point mort. Aucun fait que des suppositions. Les deux plus importantes structures syndicales des éditeurs : le Snel et le Spl, ont invité hier matin la presse pour une conférence durant laquelle ils devaient annoncer leur non-participation à la 14e édition du Salon international du livre d'Alger. Mais cette rencontre a été riche en rebondissements et en surprises. D'abord, cette conférence devait se tenir à la salle de conférences de la Maison de la presse, mais une fois sur place, Fayçal Houma, le président du Syndicat national des éditeurs du livre (Snel), et Radia Abed, la présidente du Syndicat professionnel du livre (SPL), ont été surpris d'apprendre que la salle étaient déjà réservée. Malgré cet imprévu, un lieu a été trouvé : le siège du quotidien la Nouvelle République. Radia Abed a déclaré clairement que c'étaient “des pressions exercées pour empêcher cette conférence.” Après quelques minutes interminables d'attente, la conférence a enfin commencé, mais sans le président du Snel, M. Houma, qui est parti avant le début de la conférence. Et c'est donc, Radia Abed qui s'est chargée de répondre aux interrogations des représentants de la presse. Elle a entamé son propos par la lecture de la déclaration commune du Snel et du SPL, concernant leurs motivations quant à leur non-participation au Sila et qu'ils renvoient à deux facteurs : la délocalisation du Sila de la Safex au Complexe du 5-Juillet, et l'opacité dans l'organisation. Dans cette déclaration rédigée la veille et signée par Fayçal Houma et Radia Abed, les deux syndicats considèrent qu'“alors que les précédentes éditions, de 2001 à 2008, se sont déroulées au Palais des expositions, lieu naturel des salons et foires depuis sa création, dans des conditions qui n'ont cessé de s'améliorer d'année en année, cette 14e édition — dont le transfert au Complexe du 5-Juillet, a été annoncé très tardivement — risque de ne pas réunir les conditions habituelles offertes par la Safex.” Plus loin, le Snel et le SPL ajoutent qu'“alors qu'ils ont toujours été présents au sein du comité d'organisation du Sila, c'est la première fois qu'aucun des syndicats (Snel, SPL) n'a été intégré au commissariat. Comment peut-on organiser un tel évènement sans la présence de représentants des éditeurs au sein du comité, et d'une manière aussi autoritariste et non consensuelle ?” Téméraire, la présidente du SPL a donc animé cette conférence, mais en parlant uniquement au nom de son syndicat. Après la lecture de la déclaration, Radia Abed est revenue sur la position du SPL en déclarant que “nous ne boycottons pas le Salon du livre, c'est une non-participation. Notre première revendication est le retour à la Safex ; et nous déplorons également l'opacité dans l'organisation de cette édition.” Elle a ensuite expliqué que les deux syndicats s'étaient proposés pour jouer les médiateurs entre Smaïn Ameziane, le commissaire du Sila et Rachid Gasmi, le directeur de la Safex, “mais lors de deux réunions qui devaient avoir lieu, Smaïn Ameziane, manquait à l'appel”. La participation étrangère menacée Quant aux réactions, Radia Abed a annoncé que “82 éditeurs sur 120” ont signé une pétition par laquelle ils menacent la non-participation, si jamais la domiciliation du Sila est maintenue au Complexe du 5-Juillet. Par ailleurs, elle a également évoqué la participation étrangère, en avançant que “les étrangers sont un peu perdus et demandent des éclaircissements. Comme ils ont des représentants en Algérie, si ceux-ci ne participent pas, alors les éditeurs étrangers ne participeront pas non plus, alors qu'ils ont déjà payé leurs stands sur le compte du 13e Sila.” En outre, M. Slimani et Mme Naïm, les deux représentants de la Safex, étaient présents à cette conférence, mais ne sont pas sortis de leur silence, car l'ordre du jour était autre. Par ailleurs, en l'absence du président du Snel à cette conférence de presse, le statu quo est maintenu et la situation reste la même. À défaut d'avoir des faits et des décisions, on se contente de suppositions. Le feuilleton continue…