Outrés par les accusations dirigées à leur encontre par l'Association nationale pour la protection de l'environnement et de lutte contre la pollution (Anpep) et par l'Union des associations de quartiers de Annaba, au lendemain des inondations, qui ont affecté la ville chef-lieu de wilaya, quatre d'entre les cinq entreprises chargées de la réalisation du programme local d'assainissement protestent à leur tour. Leur représentant, M. Ghimouz, qui a été également accusé de malfaçons à l'origine du sinistre par les associations citées, au même titre que les entreprises Khezzane, Bouchareb et Haddad, qualifiaient les déclarations de leurs détracteurs d'“allégations non fondées, voire diffamatoires”, avancées sans avoir pris au préalable contact avec le collectif concerné. Estimant que lesdites entreprises sont en droit d'éclairer l'opinion publique sur la situation et les faits tels qu'ils se sont réellement produits, il affirmera que les dégâts occasionnés dans certains quartiers situés en contrebas des bassins versants par les dernières intempéries n'ont pas pour origine la défaillance des réseaux d'assainissement comme rapporté. M. Ghimouz soutient que les débordements subis sont dus au fait d'un important charriage de gravats, pierres, troncs d'arbres, roues et jantes de voitures, appareils électroménagers et même de bonbonnes de gaz, qui ont obstrué les avaloirs, galeries et ouvrages d'entonnement constituant le réseau d'assainissement. Pour preuve les travaux, qui ont été confiés aux entreprises, objet de la vindicte populaire, ont été réalisés malgré l'urgence qui les a caractérisés, dans les règles de l'art et dans le strict respect du cahier des charges. Il fera remarquer, tout en invitant les parties qui souhaitent vérifier le bien-fondé de ses dires, que tous les constituants du réseau sur lesquels les entreprises sont intervenues, dont les avaloirs, n'ont pas été du tout bouchés. Ceci n'empêche, ajoutera-t-il, qu'il est tout de même nécessaire de protéger en amont les quartiers affectés par les inondations.