BoumerdÈs Une démolition d'une villa illicite a failli créer une émeute à Chebacheb La ville de Chebacheb a été paralysée avant hier dans l'après-midi. Les magasins ont baissé les rideaux, les écoles ont fermé leurs portes et les établissements publics sont restés fermés. Et pour cause, une opération de démolition, entamée par la wilaya de Boumerdès, d'une villa construite illicitement à Chebacheb. En effet, après plusieurs mises en demeure, l'APC de khemis El-Khechna, accompagnée de la brigade de la gendarmerie, est passée à l'action pour engager la démolition de cette villa, située tout près du CEM et de la poste. Mais la riposte du propriétaire, et d'un groupe de citoyens qui l'ont soutenu, a failli dégénérer en émeute. Il a fallu l'arrivée des groupes d'intervention de la gendarmerie pour maîtriser la situation. Nous avons essayé de joindre les autorités locales et le groupement de la gendarmerie pour en savoir plus sur cette affaire, mais nos tentatives sont restées vaines. Nacer Zerrouki Ecole primaire de Sanana (Draâ El-Mizan) La cantine scolaire fermée Alors que les cantines scolaires de toute la wilaya ont ouvert leurs portes, celle de l'école primaire de Sanana, dans la commune de Draâ El Mizan, est restée fermée. Elle n'est ni inondée ni délabrée, elle est seulement close, car le directeur l'occupe avec sa famille depuis juillet dernier. Ainsi, les 300 élèves que compte cet établissement sont privés de repas. C'est la grogne chez des parents d'élèves qui n'ont pas encore réagi. Ce chef d'établissement a occupé cette cantine parce qu'il n'a pas de logement. “Deux logements de fonction ainsi qu'une salle de cours sont habités par des familles relogées par le comité de village, d'un côté, et par l'APC de l'autre”, nous a confié une source proche de cette école. “Ce directeur a quelque peu raison, car il n'a pas où aller après qu'il eut été expulsé d'un recasement que lui a donné un autre enseignant à Draâ El Mizan. Ces familles occupent une partie de cette école depuis maintenant cinq ans”, a ajouté la même source. Il faut dire que les enseignants ont déjà observé deux journées de grève par le passé pour attirer l'attention de la tutelle et des élus sur la situation qui prévaut dans cet établissement. “Les élèves sont continuellement en contact avec des personnes adultes et externes au secteur de l'éducation. Vraiment, c'est une catastrophe. On attend toujours une solution à ce problème qui n'a que trop duré”, nous a dit un enseignant. Cela étant, les écoliers de Sanana doivent encore attendre que leur cantine leur soit rendue. O. Ghilès