Résumé : Le lundi arrive vite et Kamel se rend sur la côte, encore une fois, pour rencontrer Chahira dans ce restaurant. Cette dernière accepte de le recevoir dans sa chambre. Kamel sent son cœur se pincer et constate que la jeune femme avait bien vieillie. 42eme partie Il s'approche un peu plus d'elle et se met en face. - Je voulais vous voir Chahira. À ce prénom, la jeune femme relève brusquement la tête. - Vous connaissez mon nom ? - Bien sûr. Tu ne te rappelles plus de moi ? La jeune femme semblait comme assommée. Kamel remarque une boisson alcoolisée auprès de son lit. Elle sentait déjà les relents de l'alcool et de la cigarette. Plissant les yeux, elle le regarde bien en face. Tout à coup, elle se lève et se plante devant lui. - Mais, je te connais toi. - Parfaitement, Chahira. - Je te connais. Tu es… comment tu t'appelles déjà ? Attends un peu que je réfléchisse. - Chahira, tu ne te rappelles donc plus même de mon nom ? - Cela fait longtemps que personne ne m'a appelé ainsi. Si tu te rappelles de mon vrai prénom c'est que tu étais avec moi soit à l'école soit à la fac. - C'est ça, mais encore ? - Encore quoi ? - Tu te rappelles de ton premier amour, Chahira ? La jeune femme éclate d'un rire vulgaire, dévoilant une dentition gâtée. - L'amour ! Ah ! Ah ! Ah ! Quel absurdité ! Mon Dieu, il parle d'amour. Le seul amour que j'ai connu, c'était un jeune homme de la fac… et… Elle éclate soudain en sanglots et retombe de tout son long sur son lit. Kamel la regarde un moment. Ne l'a-t-elle réellement pas reconnu ? La jeune femme pleurait à fendre l'âme. Puis se relevant d'un coup, le visage complètement noirci par son maquillage qui avait coulé, elle se dirige vers la coiffeuse et s'essuie avec un morceau de coton. - Assieds-toi, Kamel ! Kamel sursaute : - Comment ? Tu… - Assieds-toi, Kamel. Tu crois que je ne t'avais pas reconnu ? Je t'ai reconnu la dernière fois où tu as dîné ici avec ton ami. Mais je ne voulais pas te déranger. Je suis devenu une moins que rien. Elle se mouche et essuie ses yeux rougis par les larmes. Puis elle prend une cigarette et l'allume avant de revenir s'asseoir sur son lit. - Ah ! si je savais qu'un jour j'allais devenir ce que je suis aujourd'hui, je n'aurais jamais renoncer ni à notre amour ni à toi Kamel. Crois-moi, je regrette infiniment ce qui s'est passé, et je crois que Dieu m'a bien puni pour tout le mal que je t'ai causé. - Mais… mais moi je ne comprends pas ce qui t'est arrivé Chahira. Commet es-tu tombée si bas ? Y. H. (À suivre)