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Le fils contre le père !
élections sénégalaises de 2012
Publié dans Liberté le 08 - 10 - 2009

Non ce n'est pas un péplum sur les histoires de l'Antiquité. Abdoulaye Wade contre Karim Wade ! C'est une hypothèse que le président du Sénégal a évoquée avec un zest d'ironie mais sur un fond sérieux.
Récit : Abdoulaye Wade, âgé de 83 ans, voir plus si on considère que l'état civil à sa naissance n'avait rien de rigoureux, ne veut pas lâcher le fauteuil présidentiel. Il a annoncé sa candidature à sa propre succession en 2012, alors qu'il est déjà au pouvoir depuis près de dix ans : “Je suis candidat en 2012, Incha Allah. Si Dieu me laisse longue vie, me laisse mon cerveau et ma santé, je serai candidat”, a-t-il martelé dans une interview à La voix de l'Amérique. Pourtant, il donne depuis un certain temps des signes de la fatigue des gens de son âge : plus de déplacements-marathons, plus de discours sans fin et, selon des observateurs, il se perd de plus en plus dans des digressions, dont ses interlocuteurs ne comprennent plus toujours le sens.
Son annonce avait étonné d'autant plus qu'il avait jusqu'à là tenté de mettre son fils, Karim, sur orbite, d'en faire son successeur. Mais Karim a été sévèrement battu lors des élections municipales de mars 2009, il a échoué dans sa tentative de conquête de la mairie de Dakar. Cependant, le fils ne s'avoue pas vaincu. Il est décidé à se présenter à la magistrature suprême. Ne doutant de rien, Abdoulaye Wade imagine alors d'affronter son fils lors de la présidentielle. “Ce serait drôle d'ailleurs s'il se présentait contre moi et qu'on se retrouve au deuxième tour. Cela serait intéressant et inédit d'ailleurs. Il n'y a que des choses inédites qui se font au Sénégal.” Ces affirmations cocasses et inédites n'ont pas amusé les Sénégalais qui, selon la presse dakaroise, ont perdu le sens de l'humour au cours des derniers mois. Le pays est sur un volcan, au bord de l'insurrection avec des émeutes récurrentes dans les quartiers populaires où des jeunes descendent régulièrement pour affronter la police. Ils protestent la mal-vie, la cherté de la vie, les coupures d'électricité, les inondations…
Les banlieues de Dakar sont victimes de terribles inondations à chaque mousson. La colère populaire est d'autant plus grande que ces quartiers sont inondés depuis 2005. Les eaux ne sont plus pompées souvent du fait de détournements de fonds. Et la révolte gronde d'autant plus que le régime a dépensé des sommes considérables pour embellir les quartiers résidentiels. En bord de mer, sur la Corniche, là où vivent les nouveaux riches du régime, des routes, des ponts et un tunnel parfaitement bitumés servent de terrain de jeu aux derniers modèles de Porsche ou de BMW. Pendant ce temps-là, les charrettes tirées par des ânes et chevaux squelettiques et 404 déglinguées pataugent dans les eaux stagnantes dans ces quartiers souvent sans électricité. La moitié des Dakarois ont du mal à faire plus d'un repas par jour. Au Sénégal comme sur les contrées du contient, les populations accusent la famille Wade d'avoir fait main basse sur les richesses du pays. “Si Wade ne veut pas quitter le pouvoir, c'est parce qu'il a peur de la prison. Pas tellement pour lui, il est trop vieux pour ça. Mais pour les membres de sa famille”, affirme un directeur de journal dakarois.
Le président Wade a fini par prendre en horreur la presse qu'il veut brider. Et celle-ci le lui rend bien. Un pamphlet fait grand bruit au Sénégal, le journaliste Abdou Latif Coulibaly accuse le régime de malversations financières. Il place notamment sur la sellette le fils du président traité par de nombreux journaux de petit “toubab” (blanc en wolof). L'opposition suspecte le régime d'être tenté par le modèle gabonais. L'entourage de Wade père travaille sur un projet de réforme de la loi électorale. Une présidentielle à un tour comme au Gabon. Pays où Ali Bongo a succédé à son père lors d'un scrutin aux résultats très contestés.
Comme le Sénégal compte plus d'une centaine de partis politiques, l'opposition aurait bien du mal à faire triompher son candidat avec ce type de scrutin. D'autant que la principale force d'opposition, le parti socialiste au pouvoir pendant quarante ans (de 1960 à 2000) n'a pas encore retrouvé un réel crédit, notamment auprès des plus jeunes.
D. Bouatta


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