“Les sociétés allemandes sont en attente et en hésitation pour la réalisation d'éventuels investissements depuis août dernier.” C'est ce qu'a déclaré, hier, le directeur général de la Chambre algéro-allemande du commerce et d'industrie (AHK) M. Andreas Hergenrother à l'occasion d'une rencontre entre hommes d'affaires allemands et algériens organisée à l'hôtel El-Djazaïr. Le DG de la Chambre algéro-allemande, qui faisait référence à la loi de finances complémentaire pour 2009, a précisé que “depuis août dernier, il y a un nouveau cadre juridique et les entreprises allemandes doivent voir comment vont évoluer les choses sur le terrain”, avant de noter qu'“il y a eu changement des modalités de paiement, de la situation de la logistique et il y a eu les 51% pour le partenariat avec les étrangers, alors que les entreprises allemandes veulent une sécurité pour pouvoir investir.” Sollicité pour de plus amples explications en marge de la rencontre, M. Andreas Hergenrother précisera que “les entreprises allemandes veulent s'engager dans des partenariats à long terme, elles ont donc besoin d'un climat d'investissement stable mais pas changeant.” “Une stabilité des conditions d'investissement est indispensable pour promouvoir de plus forts engagements”, expliquera-t-il encore à ce propos. Questionné à propos d'entreprises allemandes qui auraient décidé de se rétracter devant les dispositions de la LFC 2009, l'intervenant dira “oui”, tout en soutenant qu'il est tout autant question d'entreprises d'importation qui sont dans cette même situation d'attentisme. Quoi qu'il en soit aux yeux de M. Hergenrother, il est impératif que “le partenariat soit encouragé des deux côtés.” Dans le même temps, le DG de l'AHK expliquera que les efforts fournis par les autorités algériennes pour améliorer le climat des affaires ont encouragé son institution à promouvoir le potentiel de l'Algérie en Allemagne. “Le développement positif des relations bilatérales et le grand intérêt de l'économie allemande pour le marché algérien”, dit-il, tout en soulignant la volonté “de développer un partenariat privilégié avec l'Algérie.” M. Hergenrother a expliqué dans ce sens que les entreprises allemandes “sont prêtes à contribuer au transfert de technologies et même à investir de manière durable.” “Il y en a certains qui pensent que la technologie allemande est chère”, dit-il, avant d'expliquer que ce n'est pas le cas arguant que “le partenariat allemand est à long terme.” Aussi et pour témoigner de l'importance accordée par l'Allemagne à l'investissement en Algérie, l'intervenant dira que “la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie compte actuellement plus de 200 implantations de sociétés allemandes en Algérie, des investissements réalisés dans le cadre de la privatisation et dans le cadre de joint-ventures privées.” Intervenant à son tour, M. Ahmed Aït Ramdane, chef de division de la promotion des investissements au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, a réaffirmé la disponibilité de son département ministériel à “appuyer toutes les initiatives qui peuvent aboutir à des partenariats avec les entreprises algériennes”. M. Aït Ramdane a rappelé que plusieurs projets de partenariat algéro-allemands “gagnant-gagnant” ont été conclus par le passé, notamment dans le secteur de la pétrochimie où l'Allemagne reste “un partenaire privilégié”, a-t-il dit. Il faut noter, par ailleurs, que cinq délégations d'hommes d'affaires allemands devront se rendre en Algérie d'ici le début du mois de décembre prochain pour examiner de nouvelles opportunités d'affaires entre les deux pays et approfondir le partenariat bilatéral, a annoncé le DG de l'AHK. Ces missions économiques font partie du programme tracé par le ministère allemand de l'Economie et de la Technologie, visant à encourager le transfert de technologies vers l'étranger.