Etant l'entité administrative qui sera la plus impactée par les mesures prises dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne, le ministère du Commerce devra bénéficier de programmes de coopération et d'assistance visant à renforcer ses structures institutionnelles. L'Algérie doit maîtriser les différentes dispositions de l'accord dans son volet commercial afin de les rendre opérationnelles dans le but de tirer profit en faveur d'un outil de production nationale performant et compétitif. Pour cela, l'Algérie a d'ores et déjà démarré le programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association (P3A). Cette démarche a pour but d'appuyer l'administration algérienne dans le travail nécessaire à la réalisation des objectifs tracés dans le cadre de cet accord. P3A facilitera ainsi la réussite du partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne et renforcera davantage le processus de mise en œuvre de l'accord. Doté d'un budget de 10 millions d'euros, P3A est composé en fait de deux principaux instruments : jumelage institutionnel et TAIEX. Le premier se veut un outil de coopération entre un service public d'un pays partenaire et l'institution équivalente dans un état membre de l'UE. “Les jumelages ont été développés pour permettre aux pays candidats à l'adhésion de se doter d'administrations capables de transposer et d'appliquer l'acquis communautaire”, explique M. Aïssa Zelmati, directeur de l'Unité de gestion de ce programme (UGP). Celle-ci a prévu l'organisation de plusieurs ateliers. Après celui ayant trait au secteur de la pêche, un autre atelier de réflexion, tenu hier à Alger, a concerné le département du commerce. L'objectif principal assigné à cette rencontre est de clarifier la perception et les enjeux de l'accord. Il est question d'associer les acteurs concernés sur les changements à venir et anticiper les réformes éventuelles. Le département de M. Djaâboub a opté pour un projet de jumelage, d'une durée de 18 mois et ayant pour thème : renforcement des institutions en charge de la concurrence en Algérie. Le but recherché est de renforcer les principales institutions chargées de mettre en œuvre la politique et le droit de la concurrence dans notre pays. Il s'agit du conseil de la concurrence au sein du ministère du Commerce. Concrètement, le projet vise à mettre à niveau, renforcer et développer les moyens humains et les instruments juridiques, institutionnels et techniques du ministère et de ses services extérieurs.