Le secteur sanitaire de Bab El-Oued, qui regroupe cinq commune et couvre quelque 350 000 habitants, est considéré — avec El-Harrach — comme le plus important foyer de la tuberculose dans la capitale. 300 nouveaux cas sont déclarés, chaque année, dans les registres de l'Unité de contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires relevant du secteur. Du 1er janvier au 4 octobre 2009, quelque 250 cas ont été enregistrés. “En plus de la tuberculose, nous avons d'autres maladies répandues à Bab El-Oued, comme l'asthme, à cause de la proximité de la mer et de la pollution ainsi que de l'existence de la carrière Joubert et la cimenterie de la Pointe Pescade”, annote le Dr Boudiba, médecin coordinateur à l'EPSP. 90 personnes consultent quotidiennement les médecins de l'unité pour des problèmes symptomatiques ou des maladies chroniques, nous apprend-on. “Nous accueillons aussi des patients venant d'autres régions. Nous ne faisons pas de la distinction géographique”, précise le Dr Boudiba. Si dans tout le pays, les maladies respiratoires, notamment allergiques, explosent, la tuberculose gagne du terrain aussi. Selon les données fournies par la Société de pneumo-physiologie, le nombre des nouveaux cas a été majoré de 20%, durant la dernière décennie. Quelque 20 000 tuberculeux nouvellement atteints sont déclarés, chaque année, dans le pays. Quelque 25 000 Algériens souffrent de cette maladie infectieuse. 10 000 d'entre eux sont carrément contagieux. La pollution urbaine et la saleté, qui caractérisent les grandes villes algériennes, à leur tête Alger et Oran, sont à l'origine de la prévalence de la tuberculose, qui devrait être révolue au XXIe siècle. Le programme national de lutte contre la maladie réduit considérablement la proportion de la mortalité, mais ne parvient pas, jusqu'alors, à l'éradiquer.