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La paupérisation au galop
Zouia (Tlemcen)
Publié dans Liberté le 14 - 10 - 2009

“La commune de Zouia veut se débarrasser de son étiquette pour orienter ses efforts en direction du secteur de l'agriculture, seul créneau porteur de progrès.”
Dans la daïra frontalière de Béni-Boussaïd, comme dans nombre d'autres daïras avoisinantes, telles que Sebdou, Maghnia ou Bab El-Assa, la misère avance au grand galop et la paupérisation commence à s'installer au sein de centaines de foyers réduits à vivre dans des conditions infrahumaines.
Les petits salariés au revenu mensuel ne dépassant pas les 10 000 DA/mois continuent de s'enliser dans des dettes qu'ils ont beaucoup de peine à honorer, les chômeurs diplômés se mêlent aux jeunes victimes de la déperdition scolaire pour se partager l'oisiveté et la malvie ambiante. Face au marasme économique et social qui continue de miner le quotidien de ces communautés rurales, certains élus de la région n'ont pas hésité à tirer la sonnette d'alarme en se demandant qui parmi nos décideurs finirait par assumer ses responsabilités pour aider durablement ces familles, laissées pour compte.
Selon certains membres de la société civile, ce ne sont sûrement pas les élus qui détiennent la solution. Pour d'autres, au contraire, celle-ci se trouve sans conteste à leur niveau pour peu qu'ils daignent assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leurs électeurs. Nombre de familles précarisées ont dû quitter leur région à la recherche d'autres moyens de subsistance.
DES FAMILLES VIVENT À CREDIT
Certaines, pour survivre, n'hésitent pas à envoyer leurs enfants vendre des sachets en plastique, des cigarettes, des nattes tressées en alfa ou garder le bétail chez des éleveurs du coin. D'autres n'hésitent pas à placer leurs filles comme bonnes à tout faire dans les foyers du chef-lieu de wilaya ou suivre les souk locaux pour se procurer les fruits et légumes invendus que leur abandonnent les marchands, quand ils ne versent pas dans la mendicité. La paupérisation a obligé nombre de familles à vivre d'expédients, comme les achats à crédit, le travail dans les chantiers de constructions illicites, le métier de portefaix ou la cueillette d'asperges ou de blettes (khobiz) afin de pouvoir joindre les deux bouts.
Pour M. Boujerfa Mimoun, P/APC de Zouia, les causes de cette misère galopante sont multiples. Parmi elles, l'absence d'un pôle de développement économique pourvoyeur d'emplois et susceptible d'encourager l'investissement, ainsi que les nombreuses contraintes administratives qui continuent de freiner le secteur de l'agriculture d'une région pourtant à vocation agricole. Ici, dans le chef-lieu de commune de Zouia, longtemps considérée comme la Mecque du “trabendo”, nous déclare M. Boujerfa, de nombreux projets réalisés par l'Etat dans le cadre du développement durable de la région ont été accueillis avec enthousiasme par les citoyens.
Cependant, ceux-ci restent très en deçà des besoins et des aspirations de cette population rurale composée à près de 60% de jeunes de moins de 40 ans, pour la plupart livrés à eux-mêmes. Résolument décidé à en découdre définitivement avec ce pernicieux fléau de l'informel qui colle comme une véritable sangsue à sa commune, M. Boujerfa s'est attelé à mettre en place une stratégie visant à redynamiser le secteur de l'agriculture à travers la daïra. Dans le cadre de cette stratégie, nous dit-il, il a été réalisé la plantation de 150 000 arbres fruitiers dont un nombre important d'oliviers d'Ouled Moussa jusqu'à Roubane. Malheureusement, nous sommes actuellement confrontés à un problème crucial concernant l'irrigation de ces plantations. Plus de 115 forages autorisés par la wilaya dans le cadre de ce projet ne sont pas fonctionnels faute de réseau d'électrification agricole accompagnant ce projet. Pour faciliter la concrétisation de ce projet, nous avons divisé ce dernier en trois tranches mais, il semble que ce dossier traîne en longueur sur le bureau du DMI, et les travaux qui n'ont pas débuté à ce jour semblent compromettre dangereusement les efforts fournis pour la réalisation de ces plantations qui se meurent doucement à défaut d'irrigation.
ABSENCE D'IRRIGATION
Nous souhaitons vivement que cette priorité soit prise en considération par le premier responsable de la wilaya, nous fait savoir le P/APC de la commune. Nous avons notamment bénéficié, poursuit notre interlocuteur, d'un petit barrage qui sera d'un apport très bénéfique pour l'avenir de l'agriculture dans la région mais dont la capacité reste néanmoins très insuffisante par rapport aux besoins des agriculteurs qui souhaiteraient que l'étude de cet ouvrage hydraulique soit révisé en vue d'augmenter sa contenance. Nous avons également bénéficié du projet d'un périmètre irrigué d'une superficie de 200 hectares dont les travaux ont déjà débuté et atteint près de 65%. Toujours dans ce même contexte, la commune de Zouia a bénéficié d'un autre projet concernant la réalisation d'une retenue collinaire sur le site de Hidès dont l'étude est achevée ; ce projet devrait desservir les zones de Hidès, Sidi Mbarek, Ravel, Med Salah jusqu'à Ouled Moussa. Cet ouvrage est d'une importance primordiale pour les habitants de la région, précisera M. Boujerfa Mimoun, convaincu que cette réalisation solutionnera de nombreux problèmes encore liés au fléau de la contrebande.
Une autre retenue collinaire réalisée dans la zone de Yaghrib, qui a été d'un apport très bénéfique pour les habitants de cette localité, présente cependant de nombreux problèmes en matière d'étanchéité.
En effet, nous signale le P/APC, cette retenue présente de nombreuses fuites qui vont se déverser en territoire marocain. Nous avons saisi les services de l'hydraulique de la wilaya à propos de ce problème mais nous n'avons enregistré aucune réaction à ce jour, précisera notre interlocuteur.
D'autres projets communaux concernant les réalisations d'infrastructures scolaires (lycée,CEM) ont été amorcés mais, malheureusement, traînent en longueur faute de soumissionnaires à ces projets.
Il faut souligner que notre localité est totalement dépourvue d'infrastructures de ce genre, et cela a toujours été un véritable casse-tête pour les élus qui se sont succédé à la tête de l'APC.
La commune de Zouia vient de bénéficier de nombreux projets de développement durable qui devraient, dans un avenir très proche, résoudre les nombreux problèmes vécus quotidiennement par les citoyens de cette localité et nous sommes bien décidés à en découdre avec le phénomène de la contrebande qui mine leur quotidien pour orienter nos efforts en direction du secteur de l'agriculture, seul créneau véritablement porteur de progrès dans la région, fera savoir en conclusion notre jeune et dynamique élu.
ALI MOUSSA JAMAL


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