Le comité de wilaya de la CGEA compte mener des actions ayant pour objectif la création, l'aménagement et la prise en charge de la zone d'activité de la daïra de Maghnia. Le comité de wilaya de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA) vient de mettre en place un plan d'action visant à la redynamisation de la situation économique au niveau des daïras frontalières de la wilaya de Tlemcen pour faire face aux fléaux de la contrebande et de l'informel. Suite à cela, pas moins d'une cinquantaine d'entreprises activant notamment dans le BTPH ont mis la clé sous le paillasson. Ce plan d'action dressé à la suite d'une série de contacts établis entre les membres du comité, les opérateurs de la région et différentes directions administratives de la wilaya (PME-PMI, agriculture, Chambre de commerce) s'étalera sur l'année 2008-2009. Parmi les actions inscrites dans ce programme figurent entre autres celles portant sur l'intensification de la culture de l'olivier. À cet effet, il a été programmé des journées pour organiser des manifestations à caractère économique sous le patronage du ministre de l'Agriculture et qui regrouperont de nombreux producteurs d'olives de la région, des industriels et des partenaires étrangers. D'autres seront consacrées à la plantation d'oliveraies. Il est prévu la plantation, à l'horizon 2009, de plus de 150 000 oliviers à travers les daïras de Maghnia et Béni Boussaïd. D'autres actions, inscrites dans ce programme, seront initiées par les entreprises locales et consisteront en l'organisation de forums devant permettre aux opérateurs activant dans la région de mettre en place des relations de travail et d'amitié avec d'autres opérateurs étrangers et de faire la présentation de leurs produits. Des tables rondes sur les thèmes “'La création d'entreprise”, “Les relations opérateurs-banques et opérateurs-administrations” sont notamment inscrites à ce programme. Le comité de wilaya de la CGEA compte mener d'autres actions ayant pour objectifs la création, l'aménagement et la prise en charge de la zone d'activité de la daïra de Maghnia. Il a été notamment inclus dans ce programme plusieurs opérations visant à faire connaître les ambitions et les aspirations de la Confédération générale des entrepreneurs et opérateurs algériens, présente dans 32 wilayas du pays, et dont le seul but et objectif commun reste la consolidation de l'avenir économique dans le bassin de la Méditerranée. Habib Yousfi, président national de la CGEOA, joint par téléphone, a déclaré qu'effectivement la situation économique dans les daïras frontalières de la wilaya de Tlemcen laissait grandement à désirer. Il est impératif pour les pouvoirs publics, les opérateurs économiques et les populations frontalières de la région de s'asseoir à la même table pour penser et réfléchir ensemble aux moyens et aux solutions qui permettraient de sortir ces daïras du marasme économique dans lequel elles sont actuellement plongées. La plaine de Maghnia est une plaine très fertile et l'agriculture et l'élevage dans la région sont des créneaux porteurs d'investissements notamment dans le secteur de l'agro-alimentaire qui présente de nombreuses opportunités. D'autres opportunités aussi sont offertes aux opérateurs économiques de la région dans d'autres secteurs comme le tourisme thermal, la production industrielle ou le BTPH, conclura Habib Yousfi, qui reste très optimiste en ce qui concerne le décollage économique de la région. Pour le président de l'Union des fellahs indépendants d'Algérie de la wilaya, le secteur de l'agriculture au niveau de la bande frontalière est encore confronté à de nombreuses contraintes d'ordre administratif. Les charges qui pèsent sur le fellah l'obligent à se séparer de sa terre pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Les daïras de Maghnia et Béni Boussaïd renferment à elles seules plus de 4 000 fellahs et éleveurs. La région est à vocation agricole, malheureusement, tous les grands travaux hydrauliques exécutés dans la région n'ont pas atteint leur objectif initial comme escompté par les fellahs. Celui-ci soulèvera un autre problème tout aussi crucial pour l'avenir de l'agriculture dans la région qui est le déversement des rejets toxiques dans l'oued Mouillah, un oued qui traverse dans toute sa longueur la plaine de Maghnia et va se déverser dans le barrage de Hammam Boughrara. Ces déversements toxiques ont dangereusement contaminé la nappe phréatique de la plaine et constituent une réelle menace pour l'avenir de l'agriculture dans la région et pour la santé publique des citoyens. “Quand l'agriculture va, tout va”, conclut le responsable du bureau de wilaya de l'UFIA. Ali Moussa