À peine les cinquante-huit personnes bénéficiaires de logements sociaux locatifs connues à Aïn Zaouïa (à 45 kilomètres au sud de Tizi-Ouzou), les contestations ont commencé. Ainsi, avant-hier, une mère de famille et un père de famille ont entamé une grève de la faim au sein du siège de l'APC. En dépit des efforts déployés par les responsables locaux afin de les dissuader, les deux citoyens sont décidés d'aller jusqu'au bout de leur revendication car ils se sentent lésés dans cette attribution. La commune de Aïn Zaouïa enregistre un grand manque en matière de logements quand on sait que depuis sa création en 1985, il n'y a eu que trente logements qui ont été affectés à cette catégorie de personnes. “Au total, 850 demandes ont été traitées pour faire sortir cette liste par la commission de daïra chargée de ce volet”, nous a confié une source locale. Au milieu de l'après-midi, le secrétaire général représentant du chef de daïra de Draâ El-Mizan s'est rendu à la mairie de Aïn Zaouïa où il a rencontré les deux grévistes de la faim, d'autres contestataires en présence du maire. Après plus de trois heures de discussions, les deux grévistes sursoient à leur action en acceptant de faire recours à la commission de la wilaya pour le logement social. “Je vis dans une pièce avec mes deux enfants et ma femme dans une promiscuité totale. J'abandonne cette action en faisant ce recours et en demandant un engagement dans lequel la commission de daïra doit me rassurer de prendre mon problème en priorité dans la prochaine liste ou à défaut me donner un lot de terrain pour construire”, nous a déclaré M. Mechrak Mohamed car c'est de lui qu'il s'agit. Il faut souligner qu'actuellement 40 logements sont en cours de réalisation au chef-lieu.