L'“émir” Nouh Abi Khitma Essalafi, de son vrai nom L. Mourad, 40 ans, coordinateur des différentes phalanges du GSPC, a été abattu jeudi dernier dans une embuscade tendue par les forces de sécurité à Azrou, sur les hauteurs de Dellys. Deux armes —un fusil de type kalachnikov et un PA — ont été récupérées sur ce terroriste dont le cadavre se trouve depuis avant-hier à la morgue de l'hôpital de Dellys. Ce terroriste originaire de Legata, dans la wilaya de Boumerdès, n'a pas accompli entièrement son service national puisqu'il a déserté la caserne militaire d'El-Harrach, où il se trouvait, en 1993 pour rejoindre les groupes terroristes du GIA. C'est le début d'un long parcours pour ce sanguinaire qui brillera quelques mois plus tard par plusieurs attentats sanglants commis dans la région de Dellys. On lui impute, entre autres, la décapitation d'anciens moudjahidine et de simples citoyens de la région. En 1998, ce terroriste rejoint le GSPC et devient conseiller militaire de katibat El-Ansar, dirigée alors par Sadaoui puis Harek Zoheir et, enfin, par Bentouati Ali. L. Mourad est considéré comme l'un sinon le seul rescapé de la première génération du GIA et du GSPC. La plupart de ses acolytes sont morts ou se sont rendus. Récemment, ce terroriste aurait été dépêché par Droukdel pour réactiver les cellules du GSPC à Blida et à Médéa. Selon des informations, l'“émir” du GSPC comptait énormément sur l'expérience de ce terroriste connu pour le maniement des explosifs. Mais les services de sécurité qui se sont déployés ces derniers temps à Dellys et à Mizrana ont mis fin à sa longue cavale.