Contrairement aux sessions précédentes de l'APW, celle tenue les 14 et 15 juillet a été moins houleuse, et des élus, hostiles les uns aux autres, se sont même permis des accolades. N'empêche que des critiques, somme toute légitimes de la part des membres, ont été formulées à l'adresse de quelques commissions qui avaient communiqué, par mégarde ou par manque d'expérience, des chiffres erronés contenus dans le bilan des réalisations de l'année 2008 et autres projets en cours pour le premier semestre 2009. Le wali de Souk Ahras a été le premier à signaler ces erreurs pour ensuite inviter, de manière subtile, l'assemblée à y remédier. Les remarques ne sont pas tombées dans une oreille de sourd puisque d'autres membres qualifieront de « graves », « préjudiciables » et « fallacieux » des chiffres et des taux de réalisation de certains projets d'utilité publique. C'est d'ailleurs dans cet esprit qu'un intervenant dira : « Dans certains rapports, l'état d'avancement des projets et autres réalisations, avancés en 2007, a été reproduit intégralement en 2008 et reste inchangé pour l'année 2009 ». Un autre lancera, avec la même indignation : « Comment peut-on déceler les défaillances et lacunes existantes dans un secteur quelconque ou, au contraire, apprécier le degré de son évolution, si l'on démarre avec une base de données qui prête à confusion ? » L'explication qu'a tenté de donner le secrétaire général de la wilaya, par intérim, n'a pas réussi à dissuader les intervenants, et, pis encore, a provoqué de vives réactions de la part de l'élu Younès Samai. Le deuxième jour de la session a apporté, à son tour, son lot de critiques. Pour les graves anomalies et les malfaçons, constatées de visu par les membres de l'APW lors de leurs sorties, ces derniers ont fustigé sans réserve aucune les entrepreneurs, allant jusqu'à divulguer les noms des promoteurs ou l'intitulé du projet. « Dans quelques rapports lus par nos collègues, nous avons répertorié pas moins de quatorze synonymes du mot défaillant pour des constructions récentes. S'agit-il de simples constats établis pour les besoins de la session ou devons-nous plaider en faveur d'un contrôle rigoureux de la qualité des constructions des bâtisses devant abriter des institutions publiques ? » S'est demandé un membre de l'assemblée, en l'occurrence Larbi Kheraifia. D'autres intervenants ont cité des exemples de bâtisses réceptionnées en 2006, et dont les murs sont déjà sclérosés, sinon déformés par les fissures et les effritements. L'étude et les débats autour du dossier de l'aménagement urbain et de l'équipement et celui du budget supplémentaire de l'année 2009 se sont déroulés sans heurts.