L'attentat suicide perpétré dimanche dans le sud-est de l'Iran a fait au moins 41 morts, dont plusieurs hauts commandants locaux du corps d'élite des Gardiens de la révolution, selon un dernier bilan donné hier par un responsable du pouvoir judiciaire cité par l'agence Fars. “Le dernier bilan des martyrs de l'attentat terroriste revendiqué par le groupe (rebelle sunnite Joundallah, ndlr) d'Abdolmaek Righi est de 41 morts”, a déclaré le procureur général de Zahedan, Mohammad Marzieh, cité par Fars. Zahedan est le chef-lieu de la province de Sistan-Balouchistan, où l'attentat a eu lieu. L'attentat a décapité le commandement local des Gardiens de la révolution pour le Sistan-Balouchistan. Sept commandants des Gardiens de la révolution, armée idéologique du régime, dont le général Nour-Ali Shoushtari, adjoint du commandant de l'armée de terre des Gardiens de la révolution, et le général Rajab-Ali Mohammad-Zadeh, commandant pour le Sistan-Balouchistan, (...) ont été tués dans l'attentat. Joundallah (soldats de Dieu) a multiplié ces dernières années les actions armées de plus en plus spectaculaires dans le Sistan-Balouchistan, province située à la frontière avec le Pakistan et l'Afghanistan. Téhéran a accusé Washington et Londres d'entraîner les rebelles de Joundallah. Les membres de Joundallah sont “entraînés et équipés” par les services de renseignements américains et britanniques, a déclaré dimanche le commandant de l'armée de terre des Gardiens de la révolution, à la télévision iranienne. “La base des rebelles se trouve dans les pays voisins et ils sont entraînés et équipés là-bas. Les gens qui ont été arrêtés ont avoué que les services de renseignement étrangers les équipaient”, a déclaré le général Mohammad Pakpour sans autre précision sur ces interpellations. “Dans ces pays se trouvent les services de renseignements américain et britannique et le groupe de Righi est entraîné par les services de renseignement américain et britannique”, a-t-il ajouté.